Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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RAPPORT A LA COMMISSION DU GRISOU
COMMISSION BU GRISOU
RAPPORT SUR
DES EXPÉRIENCES RELATIVES A LA
DÉTONATION DES GRISOUNITES FAVIER Par M. SARBAU, Inspecteur Général des poudres et salpêtres, Membre de 'l'Institut.
La Commission du grisou a précédemment donné son
avis sur des accidents survenus par .suite d'explosion retardé,e de cartouches de grisounite« et tin rapport à ce sujet a été inséré aux Annales des Mines, La Commission, après en avoir délibéré, a reconnu que lés circonstances dans lesquelles ces accidents s'étaient produits n'étaient pas assez élucidées pour qu'il fût possible d'indiquer avec précision la cause de ces accidents, ni de formuler les mesures propres à en éviter le retour. Considérant, d'autre part, que les conséquences, peu graves, de ces accidents fort rares eussent été évitées en revenant moins promptement sur les coups de mine après la
mise de feu et qu'il ne saurait convenir de renoncer l'emploi dés grisounites ponr des inconvénients encore aussi aléatoires, là Commission a été d'avis qu'il y avait « simplement lieu de signaler les faits en question aux exploitants de mines en les engageant à informer avec détails les Ingénieurs des Mines de tous les faits semIlables, même non «Suivis d'accidents de personne, qui
SUR LA DÉTONATION DES GRISOUNITES FAVIER
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seraient parvenus dans le passé, ou parviendraient dans l'avenir à leur connaissance, de façon que les services locaux en fassent l'objet de rapports à M. le Ministre des travaux publics » (28 avril 1896). A la suite d'un nouvel accident, survenu le 9 novembre 1896 aux mines de Plat-de-Gier et paraissant être de même nature que les précédents, la Commission s'est livrée à un nouvel exaMen de la question; niais elle a été unanime à penser que les circonstances de ce nouvel accident étaient encore trop obscures pour qu'il fût à propos d'en faire l'objet d'une communication aux Ingénieurs des Mines et pour qu'il fût possible d'indiquer avec certitude les précautions à prendre. Elle a été d'avis qu'avant de formuler une proposition ferme à ce sujet il y avait lieu de faire des expériences sur le mode de décomposition des grisounites et d'en attendre les résultats. Ces expériences ont été faites, avec l'autorisation de M. le Ministre de la Guerre, à la Poudrerie d'Esquerdes, par les soins des Ingénieurs de cet établissement (*). Le but de ces expériences était de rechercher s'il était possible de réaliser expérimentalement, sur les grisounites FaVier, lé mode de fonctionnement explosif qui, suivant l'hypothèse consignée dans un rapport présenté à la Commission du grisou (**) et inséré aux Annales deSMines(***); paraissait susceptible d'expliquer les explosions, dites retar-
dées, auxquelles les accidents ont- été attribués. L'explication dont il s'agit consistait' à supposer :
f° Que, par suite de défectuosités de l'amorce ou de l'amorçage, une charge de grisounite pouvait s'enflammer et fuser lentement, dans le trou de mine, suivant- un mode de décomposition comparable à celui qui se produit lorsque les dynamites ou le coton-Poudre cemprimé brûlent (*) MM Billardon, Directeur ; Patart, Ingénieur. (**) Séance du 26 mars 1896. (**"') Livraison du juillet 1896. -