Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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NOTE -A LA COMMISSION DU GRISOU
libre n'ont pas provoqué d'inflammation avec des charges allant jusqu'à 500 grammes, excitées par des détonateurs allant jusqu'à 4. grammes de fulminate. Ont donné de moins bons résultats : -
RECHERCHES -CONCERNANT LES EXPLOSIFS DE SURET É 279
l'arrosage, on ne pourra miner qu'avec des explosifs de sûreté. « Si l'on constate à là fois la présence de poussières et une teneur en grisou atteignant 1 ,5 p. 100,1e tirage des coups de mine est strictement interdit. Les résultats obtenus par la Commission autrichienne sont pleinement d'accord avec la théorie française de -la température de détonation. En effet, les explosifs reconnus -
l'antigrisou Favier
a° II, à
81,49 p. 100 d'azotate d'ammoniaque 7,40 p. 400 de chlorhydrate d'ammoniaqu, 11,11 p. 100 de binitronaphtaline
qui, sur seize essais, a donné deux explosions avec des charges, l'une de 150 grammes, l'autre de 300 grammes ; un explosif à 95 p. 100 d'azotate d'ammoniaque. et ,5 p. 100 de résine, qui enflamme le grisou à 7 .p. 100 mélangé de poussières à partir de la charge de 100 grammes; l'explosif à
90 P. 100 d'azotate d'ammoniaque el, 10 p. 100 de binitrobenzine, qui enflamme le _même mélange à partir de 50 grammes. Au. cours de ces essais, l'usage des explosifs de sûreté a été reconnu officiellement par le règlement autrichien du 27 octobre 1895, qui, sans spécifier leur composition, a prescrit leur emploi dans les cas suivants Si, au cours de la visite qu'il doit faire avant le tirage
des coups de mine, le boute-feu constate l'absence de poussières, mais reconnaît la présence de 1,5 p. 100 de grisou dans le courant d'air, il ne doit miner qu'avec des explosifs de sûreté,.
Lorsque la teneur en grisou atteint 2,5 p. 100 dans le courant d'air ou même en .un point quelconque du chantier, le tirage des coups de mine est strictement interdit. » Si, dans son inspection, le boute-feu ne trouve pas de grisou, mais -constate dans le courant d'air, sur le sol ,Ou les parois des galeries, ou -sur les boisages, la présence
de poussières ne pouvant être entièrement balayées par
les plus sûrs ont certainement de très basses températures de détonation ; l'antigrisou Favier n° 0 diffère très peu
de rantigrisou Favier n° 3 à 13 p. 100 de chlorhydrate d'ammoniaque et 5 p: 100 de trinitronaphtaline dont la température de détonation est de 1.420', d'après les calculs de. M. Hénrette(*); et la progressite, d'après' nos calculs, à une température de détonation de '1.690°
Les explosifs reconnus moins sûrs ont, au contraire, des températures de détonation notablement plus élevées.
C'est ainsi que l'explosif à 10 p. 100 de binitrobenzine a une température .de -1.900° environ (d'après Mallard), l'explosif à 5 p. 100 de résine doit avoir une température de détonation très voisine de la miestfalite (1.806° d'après les calculs de M. Heise ; voir plus loin) ; quant à l'antigriSou Favier-n° II, .sa température de. détonation atteint 2.040°, .d'après les, calculs de M. Henrotte. Il y a seulement lieu de remarquer que les charges d'explosifs les plus sûrs qui n'ont pas enflammé le grisou en détonant à l'air libre sont notablement supérieures aux charges d'explosifs à températures de détonation de 1.500° essayées par la Commission française, et qui ont été, au
maximum, de 200 grammes détonant à l'air libre, les (*) Ann. des Mines de Belgique, 1896. (**)Quant à la wetterdynainitn la soude (composée de 52 p. 100 de 'nitroglycérine, 14 p. 100 de kieSelgultr et 34 p. -100 de carbonate de soude cristalliséeà 10 molécules d'eau), son Mode de décomposition est trop incertain pourqu'on puisse calculer d'une façon rigoureuse sa temp,,Tattire de détonation.