Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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BULLETIN
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L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE A SAINT-ÉTIENNE
tats des deux années précédentes ; et la responsabilité de chacun restant limitée en proportion de sa quote-part (art. 2).
Tout membre de la minorité est admis à verser les sommes par lui dues en annuités calculées sur les bases de l'intérêt du Crédit Foncier à ce moment moyennant garanties hypothécaires sur l'exploitation (art. 4) ; il peut aussi demander, lors de la constitution du Syndicat, à être exproprié de son exploitation : de la mine entière, si elle a été instituée par concession ; de la partie (sol et sous-sol compris) intéressée par le projet dans les autres cas; l'indemnité, qui peut être payée en 20 annuités calculées comme il vient d'être dit (art. 5), devant être établie sans tenir compte de la plus-value que l'exploitation pourra retirer des travaux du Syndicat ; il peut, enfin, à toute époque, se soustraire au paiement des cotisations par l'abandon de son exploitation (id.). Le Syndicat qui sera dûment représenté par ses administrateurs est établi et fonctionne d'après des statuts arrêtés par le Ministre (art. 6 et '7). Les Syndicats libres se forment à la seule volonté des parties par acte public (art. 2). Un décret royal peut accorder aux Syndicats obligatoires ou libres la faculté de recouvrer les cotisations des associés comme en matière de contributions publiques (art. 10). De notables réductions d'impôts sont accordées pour les actes à passer par les Syndicats (art. 41) et pour l'augmentation de revenu que les associés retireront des travaux (art. 12). L. A.
L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE
DANS LA RÉGION DE SAINT-ÉTIENNE Par M. L. BABU, Ingénieur au Corps des Mines, Professeur à l'École des Mines de Saint-Étienne.
INTRODUCTION.
Au commencement du me siècle, les aciers fins utilisés en France venaient en Majeure partie d'Angleterre ; les aciers naturels, les aciers cémentés produits dans les forges de la Champagne, du Berry, de la Franche-Comté, de l'Ariège, ne pouvaient lutter ni avec les aciers anglais, ni avec les aciers allemands. On considérait comme une rareté les métaux d'excellente qualité pouvant prendre la trempe, et, tandis que le prix de la livre était en Angleterre seulement de 1 fr. 25, il atteignait en France, sous les guerres de l'Empire, 8, 10 et même 12 francs.
Saint-Étienne n'était pas alors un véritable centre métallurgique ; d'habiles forgerons transformaient bien en
objets d'armurerie et de quincaillerie les fers du Berry et de. la Champagne et les aciers étrangers importés à grand prix ; mais on ne produisait sur place ni fer ni acier.
Les petites forges établies sur le Gier, sur le Furens et sur l'Ondaine, livraient depuis longtemps des clous, des chaînes, des limes, des canons de .fusil, dont la renommée s'étendait au loin; mais rien ne faisaitprévoir que l'industrie de la fabrication des fontes, des fers et des aciers pût s'implanter dans une région où l'on n'avait pas reconnu la présence des minerais de fer.
Ce n'est qu'en 1815 que s'établit 4 Saint-einne la fabrication des aciers au creuset, et &est également à Torne XV, 4° livraison, 1899.
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