Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE
usines de la Société est d'ailleurs encore assurée par les quatre hauts-fourneaux au bois de Toga (Corse),. qui
reçoivent à la fois des minerais de Sardaigne, de l'île d'Elbe, d'Espagne et d'Algérie, et dont la production est
de 18.000 tonnes, et par l'usine de Clavières, dans l'Indre, dont les deux hauts-fourneaux sont alimentés par les minerais pisolithiques des environs de Châteauroux. Cependant, en 1873, un haut-fourneau est installé à Saint-Chamond même ; mais on le démolit presque immédiatement par suite de sa mauvaise marche, et la fonte pour les usines de la Compagnie des Forges et Aciéries de la Marine est alors, à partir de cette époque, exclusivement demandée auX hauts-fourneaux de la
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Compagnie, à Givors. Le procédé Bessemer.
L'acier doux.
Grâce aux minerais purs qui arrivent maintenant à des prix suffisamment bas pour permettre de produire à bon compte des fontes
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- gigues anglais ; les minerais du Cleveland, notamment,
.sont trop phosphoreux pour le, traitement au convertisseur. Plus tard seulement l'importation des minerais de Bilbao a pour effet de multiplier les ateliers Bessemer dans toute l'Angleterre. Dans la Loire, ()n'observe d'abord une certaine défiance a l'égard d'un procédé qui parait trop expéditif pour don-
ner des résultats bien certains ; mais, dès que Gruner fait connaître le rôle de cette addition finale qu'il a vu appliquer en Angleterre, les. industriels comprennent tout le parti qu'on peut tirer du procédé. .En 1861, Gaudet, qui vient de recevoir la visite de Bessemer, se rend en Angleterre, et, dès son retour, la Société Pétin-Gaudet, la première en France, importe le procédé Bessemer et installe dans son usine d'Assailly deux convertisseurs de 5 tonnes.' C'est là une industrie toute nouvelle, au début de laquelle
on trouve naturellement une assez longue période de tâtonnements. Les produits sont d'abord irréguliers, et
propres à l'affinage au convertisseur, le procédé Bessemer, presque dès son origine, peut se développer rapidement dans la Loire. On vient récemment de l'appliquer à l'usine de Dowlais, dans le Pays de. Galles ; niais l'affi-
ce n'est'qu'au bout de deux ans que le procédé est mis au point ; dès ce moment il entre clans la pratique Courante et 'donne alors de remarquables résultats.
nage est tellement rapide qu'une durée de quelqUes
10 tonnes sont installés aux usines de Saint-Chamond, peuvent alors produire des lingots de 20 tonnes en
minutes de plus ou de moins dans l'opération donne du métal brûlé ou, au contraire, un acier insuffisamment décarburé. L'arrêt de l'opération au moment voulu est donc la principale difficulté à laquelle se heurte le nouveau procédé, et, pour que celui-ci devienne pratique, il faut la _
DANS LA RÉGION DE SAINTÉTIENNE
découverte de l'addition finale qui permet de raffiner le métal oxydé, tout en augmentant notablement sa teneur en carbone. Dans le Cumberland et dans le Lancashire, le nouveau procédé est immédiatement appliqué aux fontes d'hématite avec lesquelles il donne d'excellents résultats ; il se développe moins rapidement dans les autres centres métal] ur-
Un peu plus tard deux grands convertisseurs de acier Bessemer. La Société de Terrenoire suit immédiatement l'exemple Je la Société Pé,tin-Gaudet dans l'application du procédé
Bessemer. Des convertisseurs sont installés à l'usine de
Terrenoire, et l'expérience acquise à l'usine d'Assailly permet d'obtenir tout de_ suite des résultats pratiques. Dans la fabrication des rails, la réussite est parfaite, et les Produits obtenus se substituent immédiatement aux anciens
rails en fer soudé'. Il s'agit là, il est vrai, -d'aciers notablement carburés que l'addition finale de spie gel donne assez facilement ; mais bientôt l'usine de Terrenoire tente Tome XV, 1899.
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