Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)

L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE

DANS LA RÉGION DE SAINT-ÉTIENNE

au .convertisseur la fabrication de l'acier doux, et, la pre-

pratique à l'usine même. On utilise quatre fours Siemens à sole en graphite ; deux sont. toujours en réparation ; la matière première est demandée aux usines à chlore ; elle est formée par l'oxyde régénéré qui constitue un des résidus de la fabrication. Mélangée à du minerai de Mokta, à 10 p. 100 de brai sec, à '15 p. 100 de houille et à un peu de spath-fluor, elle est introduite dans le four à l'état de briquettes déjà chauffées au rouge dans un four dormant ; suivant la teneur en manganèse qu'on veut obtenir, on ajoute après fusion du spiegel en plus oul moins grande proportion. Un peu plus tard on arrive à produire au creuset des alliages à 8,0 p. 100 de mangaT

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mière en. France, elle produit des tôles en métal extradoux Bessemer. Les résultats ne donnent pas d'abord une sécurité complète ; mais, peu après 1867, on arrive à des produits bien réguliers présentant des résistances et des allongements tout à fait satisfaisants. L'année 1865 marque d'ailleurs pour l'usine de Terrenoire le commencement d'une période de transformation.

Jusque-là la Société des Fonderies et Forges de Terreno ire, la. Vouite et Bessèges, s'est exclusivement occupée de la fabrication des fers ordinaires ; à partir de cette époque, et grâce aux minerais de Mokta, elle aborde avec succès la fabrication des fers et des tôles de qualité supérieure. Puis, lorsque le procédé Bessemer fonctionne régulièrement, les recherches entreprises pour la fabrication des aciers extra-doux donnent lieu à des travaux qui consti-

tuent un grand progrès dans la fabrication des aciers fondus.

Jusqu'alors le raffinage des aciers Bessemer suroxydés se fait toujours à l'aide de spiegel, c'est-à-dire à l'aide d'un produit tenant, en même temps, que du manganèse, une proportion élevée de carbone. Le raffinage est., par suite, accompagné d'une recarburation inévitable, et le métal obtenu, bon pour la fabrication des rails, est impropre

à la fabrication des tôles, cornières, etc... Pour obtenir des aciers doux, il faut employer comme addition finale du

ferromanganèse à forte teneur en manganèse, 70

et

100, permettant, pour une quantité de manmême ganèse déterminée, de n'introduire dans le métal qu'une très faible quantité de carbone. 80 p.

C'est à Terrenoire qu'est prise l'initiative de l'application chi ferromanganèse au raffinage des aciers. On y emploie d'abord un alliage à 25 p. 100 de manganèse, acheté en Angleterre et produit par Henderson sur la sole d'un four Siemens, puis cette fabrication est mise en

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nèse.

La fabrication des aciers Bessemer extra-doux est

ainsi rendue possible, et, dès l'année 1868, l'usine de Terrenoire livre à la Compagnie transatlantique 300 tonnes de tôles pour chaudières dont les résultats d'épreuve à la traction indiquent 40 à 42 kilogrammes de résistance à la rupture avec un allongement de 28 à 30 p. 100. Les recherches de l'usine de Terrenoire sur la fabrica-

tion des alliages de fer riches en manganèse se poursuivent d'ailleurs en grand dès qu'on applique les appareils Cowper au chauffage de l'air des hauts-fourneaux. On produit successivement au haut-fourneau des fontes man ganésées, des ferromanganèses, des fontes siliceuses, des silico-spiegels, toutes fontes spéciales dont les applica-

tions au raffinage des aciers doux et à la fabrication des aciers sans soufflures permettent de réaliser des progrès importants dans la métallurgie de l'acier fondu, que celuici soit obtenu par le procédé Bessemer ou par le procédé Martin d'invention alors toute récente. Le procédé Siemens-Martin. Les aciers sans soufflures. C'est en effet vers 1862 que le principe de la récupéra-

tion par des chambres à briques, appliqué aux fours à