Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE
DANS LA RÉGION- DE SAINT-ÉTIENNE
reverbère, donne la possibilité d'obtenir de très hautes températures. Les usines de fusion au creuset, Firminy, bientôt substile Chambon, Assailly, Unieux, vont alors tuer les fours à gaz aux anciens fours à coke ou à anthracite. Le premier four est d'abord construit aux aciéries est de Firminy, au commencement de 1865; un second y plus tard, en 1868, les aciéries établi en 1866. Un peu Claudinon, au Chambon, installent, elles aussi, un four Siemens, et les résultats obtenus sont tellement satisfaiaidé à sants que Siemens, reconnaissant qu'il est par là brevet, abandonne toute redela mise en valeur de son
usines de Terrenoire et dans celles du Creusot ou P. Bouyard installe des fours à puddler 'rotatifs pour la fabrica-
vance.
de l'acier dur aux anciens blindages en fer corroyé. Par suite des méthodes de travail qu'ont toujours pratiquées les ingénieurs et les maitres de forges de la région
montre mière application industrielle du procédé Martin et peut en tirer. C'est là une étape
Martin inaugure dans la Loire une période de progrès dans les diverses fabrications. Malheureusement, dans chaque usine, les efforts restent isolés ; les découvertes sont nombreuses; mais, chacun les garde jalousement pour soi dans la crainte que les usines concurrentes ne mettent en appli:cation les mêmes procédés ; il en .résulte un gaspillage de
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A la même époque, on expérimente le procédé de la fusion sur sole à l'usine de Sireuil, dans un petit four d'essai ; mais c'est l'usine de Firminy qui réalise la pre-
tout le parti que l'on
extrêmement importante dans la métallurgie de l'acier ; on utilise ainsi les chutes et les rebuts provenant du laminage des rails et des autres produits; mais la fusion usines de la Loire les plus sur sole rend surtout aux fabrication des fers et des aciers grands services dans la l'appareil Bessemer, trop expéde qualités spéciales, que sûr avec des compositions ditif, ne peut donner à coup bien déterminées. A l'usine de Firminy, le procédé Martin devient rapidement pratique ; on obtient immédiatement, d'Une manière courante, des aciers de qualités diverses et de toutes les nuances de dureté. Les premières fabrications essentielles sont les rails, les bandages, les essieux et autre matériel de chemin de fer dont les commandes sont facilitées par l'influence dans les différentes Compagnies de chemin de fer d'un certain nombre de S-es administrateurs, entre autres de P. Talabot. Le four Martin-Siemens est enSuite appliqué dans lés
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tion des matières pures destinées à la fusion sur sole. A Terrenoire, la fabrication des aciers doux Martin est immédiatement couronnée d'un plein succès, et, à la suite d'essais. sur ces produits, MM, de Bussy et Barba, ingé-
nieurs des constructions navales, décident, en 1871, la construction d'un grand. navire en acier. Voilà donc, dès 1872, -l'acier Martin intervenant dans la coque des navires; les essais heureux du Creusot à la Spezzia, en 1876, ont plus tard pour résultat d'amener la substitution
de Saint-Étienne, on comprend facilement que le. four
temps et d'argent .extrêmement regrettable qui paralyse la marche en avant de l'art métallurgique. A ce point de vue, c'est certainement un grand honneur pour l'usine de Terrenoire de n'avoir pas craint de tenir le monde industriel au courant des résultats réalisés dans ses ateliers, et les nombreuses communications faites par J. Euverte, son
directeur, aux réunions de la Société de l'Industrie minérale, notamment lors du Congrès tenu à Saint-Étienne, en 1875, ont certainement beaucoup accéléré les progrès _de la fabrication de l'acier dans la région de la Loire. Peut-être les résultats ainsi exposés au grand :jour avaient-ils déjà été obtenus dans d'autres usines ; mais le mérite de cet inventeur qui livre à la publicité le fruit de .ses recherches n'est-il pas beaucoup plus grand, beaucoup