Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE
plus estimable, que le mérite de cet autre qui garde pour lui seul les perfectionnements qu'il peut apporter aux appareils ou aux méthodes qu'il doit lui-même à la publicité des découvertes antérieures?
Quoi qu'il en soit, les usines de Saint-Chamond, de Terrenoire, de Firminy, rivalisent dans la production de pièces intéressantes et dans la mise en oeuvre de nouveaux
procédés de fabrication. A la fin de 1874, Firminy, devançant en quelque sorte l'application des procédés de réduction- directe qui sera plus tard faite avec assez de succès aux États-Unis, tente la production de l'éponge de fer destinée à être ajoutée à la fonte pour la fusion au four Martin. La réduction, obtenue par le procédé Micolon, s'effectue par le charbon de bois dans des cornues verticales chauffées à la houille. Les essais durent un mois, mais les prix élevés du charbon de bois et des minerais importés de Carthagène et d'Algérie ne per-
DANS LA RÉGION DE SAINT-ÉTIENNE
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Meurs civils, à Paris (1 « On peut introduire du phosphore dans l'acier fondu, à condition d'éliminer le carbone, et, moins l'acier contiendra de carbone-, plus il pourra. contenir de phosphore. » On reconnaît, d'autre part, que, même dans les aciers un peu carburés, on peut
laisser une proportion notable de phosphore qui peut atteindre 0,25 p. 100, 0,30 p. 100 même, à condition que, le métal contienne une certaine dose de manganèse ; ce ne sont pas là sans doute des aciers de première qualité, mais on pense les appliquer à la fabrication des rails. Si l'on se reporte au temps où ces propriétés sont établies, c'est-à-dire à une époque où les procédés de déphosphoration, que nous connaissons actuellement, n'existent pas encore, on comprend qu'on ait attribué Une grande
importance à la publication de cette découverte. Les compagnies de chemins de fer remplacent déjà les vieux rails en fer par des rails en acier, et l'on pense pouvoir
mettent pas d'abaisser le prix de revient de l'éponge
réemployer chaque année au four Martin, pour acier fondu,
au-dessous de 135 francs par tonne. A Saint-Chamond, Pernot, chef de fabrication, imagine
200.000 tonnes de vieux rails dont une grande partie est jusque-là sans utilisation par suite de la teneur en phosphore. Les produits obtenus ne réalisent cependant pas toutes les espérances auxquelles ils ont- donné lieu ; les rails phosphoreux 'fondus sont de qualité plutôt médiocre, et ils doivent être retirés du service au bout de quelques années seulement. C'est pour mettre en application l'utilisation des vieux rails phosphoreux qu'est alors créée par Valton, ancien ingénieur de Terrenoire, l'usine d'Alexandrowsky, près de
de rendre mobile la sole des fours à gaz, et cette innovation est pendant longtemps très en faveur dans la Loire pour le puddlage des fontes et pour la fusion des aciers sur sole ; les fers puddlés obtenus au four Pernot sont d'ailleurs réputés de qualité supérieure à ceux que donne
la pratique courante du puddlage dans les fours à sole fixe.
Les publications de J. Euverte, à la suite de nombreux essais faits à Terrenoire sur les aciers obtenus au four Martin, contribuent surtout à faire connaître les propriétés des métaux fondus. L'usage des alliages riches en man-
ganèse, des ferro-manganèses pour la fabrication des aciers doux, permet, après de longues et laborieuses recherches, de Mettre en lumière la règle suivante, énoncée d'abord, en 187, devant la Société des Ingé-
Saint-Pétersbourg.
Est-ce à une usine de la Loire qu'il faut attribuer l'introduction en France de la fonte dure ou métal Grtison Il semble que la question du moulage des fontes dures (*) Comptes Rendus des séances de la-Société. des Ingénieurs civils. Bulletin de la Société de l'Industrie Communication d'Euverte, 1874. minérale : Congrès de l'Industrie minérale, 1875.