Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE 412 ait été réaliSée dès 1867-1868 par l'usine Saint-Jacques, à Montluçon, tandis que les résultats obtenus à Terrenoire
dans la fabrication des projectiles de rupture pour l'attaque des plaques de blindage datent de 1869. Quelques années plus tard, l'usine de Saint-Chamond aborde ellemême la production de .1a fonte dure qu'elle applique surtout à la fabrication des blindages, et bientôt .des plaques de fonte durcie, dont le poids atteint jusqu'à 50 tonnes, assurent à -la France des défenses très efficaces pour ses fortifications permanentes.' La fabrication délicate des projectiles en fonte dure est .
à Terrenoire le point de départ d'une découverte très importante, celle de la production des aciers sans soufflures. La fonte dure est obtenue par la fusion au four Martin d'une fonte très grise à laquelle on ajoute de bons riblons d'acier ; lorsque le bain est à un état convenable, .on coule, et, s'il s'agit d'un projectile, la pointe est coulée en coquille, et la partie cylindrique en sable. On 'recon-
DANS LA RÉGION DE SAINT,-ÉTIENNE
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présence du manganèse, sur les fabrications. En 1855, et plus tard en 1867, les usines de Krupp, à Bochum, ont
exposé. à Paris des pièces moulées très bien réussies, notamment des croisements et des roues pleines; on sait que le silicium est un des éléments de cette fabrication, et Bessemer a pris, en 1861, un brevet pour cette application; même avant cette date, des savants anglais, et notamment Fairbairn, ont indiqué les propriétés du silicium. Mais tous les procédés de détail sont restés secrets-; l'opinion générale est qu'on ne peut produire sans solif-
flures que des aciers durs, et pendant quelque temps, à Terrenoire, on ne peut en effet produire que des aciers moulés dont la charge de rupture atteint 70 à 74 kilogrammes avec un allongement de 12 à 17 p. 100. Bientôt on reconnaît que l'action du silicium n'est véritablement efficace que si celui-ci est ajouté au. moment de la coulée ; pour produire des aciers doux, il faut donc
dition de riblons qu'on ne doit pas dépasser, et l'on obtient
disposer d'alliages riches en silicium, de telle sorte que l'on puisse ajouter .au moment de la coulée une dose suffisante de silicium, tout en introduisant le minimum de carbone dans le bain. C'est ainsi qu'on est amené à proluire industriellement des alliages contenant à la fois du silicium et du manganèse, tel qu'un alliage à' 8,10 p. 100 de silicium, 14,50 p. 100 de manganèse et 1,30 de carbone, dont l'introduction dans le métal au moment de la coulée donne d'une manière certaine des lingots ou
normalement des prejectiles en fonte dure sans souf-
des. moulages sans soufflures. De la publication des résul-
flures. La découverte de l'action du silicium sur l'acier fondu n'est.
tats va résulter un grand développement pour l'industrie des moulages d'acier, qui prend bientôt dans la Loire une
cependant pas alors une nouveauté. Déjà, en ,France, la présence du silicium dans les aciers au creuset, et surtout dans les aciers styriens, oh la nature du graphite employé pour faire les creusets en favorise l'introduction, a déjà été reconnue par Boussingault et signalée aux usines d'Unieux, qui ont pu se rendre compte de l'influence du silicium, en
place si importante (*).
naît bientôt que, dans certains cas, le métal coulé est rempli de petites souillures, et l'opération est manquée; .Un examen attentif montre que ces soufflures se produisent d'autant plus que la fonte initiale contient moins de silicium. L'action du silicium sur la coulée du métal est ainsi mise en évidence ; immédiatement le dosage du silicium dans la fonte initiale permet de déterminer l'ad-
Le travail mécanique des métaux.
L'acier fondu obtenu
par les nouveaux procédés de fabrication Bessemer et (*) Comptes Rendus des réunions de la Société des Ingénieurs civils, _Communication d'Euverte, 1877.