Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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DANS LA RÉGION DE SAINT-ÉTIENNE
- L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE
bien que l'allongement ne s'abaisse pas au-dessous de '19p. 100.
Pour les additions qu'exige la coulée des gros lingots destinés aux canons et aux blindages, on ne peut plus se contenter de produire des ferrochromes au creuset ; les Aciéries de la Marine installent alors dans leurs usines du Boucau la fabrication des ferrochrômes au cubilot et peuvent ainsi obtenir des alliages tenant plus de 65p. 100 de chrome, dans lesquels la proportion de carbone atteint 12 p. 100. Dès 1889, ces usines exposent une. série de ferrochromes dont les compositions sont indiquées ciaprès (teneurs p. 100):
.
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_
_
Chrome
Fer
Carbone
Silicium
Manganèse
44,80 51,10 55;65 51,96 60,35 63,10 65,20
45,00 39,10 34,20 30,35 28,10 25,38 .21,90
8,50 8,75 9,10 9,38 9,55 10,05 11,80
0,40 0,32 0,56 0,45 0,60 0,40 0,38
0,40 0,40 0,35 0,50 0,45 0,42 0,38
La teneur moyenne, en soufre, est seulement de 0,01 p. 100; la teneur moyenne en phosphore de 0,06. En dehors des aciers au chrome, au nickel, au tungstène, qui ont déjà reçu de norbbreuses applications, les Aciéries -d'Unieux créent une fabrication spéciale pour ressorts en acier au silicium et au manganèse ; elles obtiennent de plus, notamment avec le cuivre, des aciers qui n'ont pas encore trouvé d'utilisation dans l'industrie. Résultats d'essais sur les aciers au nickel. - Aux Aciéries de Saint-Étienne de nombreux essais sont faits Sur les aciers au nickel pour suivre les variations des propriétés mécaniques des métaux lorsque la composition varie *d'une manière continue. Il n'est pas sans intérêt
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de mentionner ici les résultats pratiques qui se 'dégagent des tableaux et des graphiques résumant les essais. Nous désignerons par : E, la limite élastique, R, la résistance à 'la' rupture, A, l'allongement p. 100 sur 100 millimètres.
1° Influence de la teneur en nickel. - Dans les alliages tenant Carbone Manganèse Silicium Soufre
0,04 0,05
Phosphore
0,02
0,08 à 0,10
0 à 0,005
la présence du nickel en proportion variantde 2,5 p. 100 à 25 p. 100 a pour effet d'augmenter beaucoup la limite élastique et la résistance à la rupture, qui passent par des maxima pour une teneur -en nickel de 15 p. 100 environ. Au-delà du maximum, la limite élastique s'abaisse beaucoup plus vite. que la résistance à la rupture, et, à partir de la teneur de 24p. 100, l'allongement augmente très rapidement. Les chiffres correspondant à la résistance maxima sont : A
Métal-recuit Métal trempé
98
120 126
6,8 8,8
Avec le métal à 25 P.: 100 de nickel, on a obtenu: A
Métal recuit Métal trempé
54,4 53,9
. 102,4 112,6
16,4 17,5
2? Influence de la teneur en carbone sur les alliages de' nickel.
- a. - Quand la teneur en carbone varie de
0,1 à1,00 p. 1.00 dans les aciers à 2,5 p, 100 de nickel, la limite élastique et la résistance à la rupture croissent constamment ; la résistance à la rupture croit d'ailleurs