Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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DANS LA RÉGION-. DE SAINT-ÉTIENNE
L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE
435-
de pyromètres permettant d'opérer juste à la température.
Avec l'acier sans nickel
voulue..
Métal a Métal p
Si
C
Mn
S
Ph
0,90 4,45
0,25 0,72
0,26
0,003 0,015
0,03 0,065
0,81 E
recuit trempé et recuit recuit trempé et recuit
Métal c.c
Métal
32,5 57,6 104,9 143,4
R
A
56,6
24
79,1
47,5 1,0 1,5
117,3 150,2
Avec l'acier à 2,5 p.. 100 de nickel : Métal a Métal
Si
C
Mn
S
Ph
0,90 3,96
0,23 0,66
0,31 0,68
0,005 0,015
0,03 0,06
recuit Métal a , 1
M étal
trempé et recuit.... ,
recuit trempé et recuit
E
R
A
49,6 77,5 98,2 157,1
67,5 101,5 110,5 163,4
19,7 10,9 7,5
4,5
Les résultats ainsi obtenus aux Aciéries de SaintÉtienne forment un 'ensemble d'indications extrêmement précieux pour tous les métallurgistes auxquels ils peuvent éviter de longs tâtonnements. Ils s'appliquent à des aciers industriels, et ils sont en cela plus utiles que ceux récemment publiés par la Commission nommée par la Société d'Encouragement de- Berlin, en 1892, qui ne concernent
encore que les alliages de fer pur et de nickel pur. Il est certainement regrettable que les températures de trempe- et de recuit n'aient pas été précisées à l'aide de mesures pyrométriques exactes, et que la composition microchimique des aciers n'ait pas été indiquée ; mais,
avant 1893, bien peu d'usines sont outillées pour la détermination précise des températures et pour les observations micrographiques. Ce n'est qu'un peu plus tard que les. Aciéries de Saint-Étienne procèdent scientifiquement aux opérations de la trempe et du recuit, par l'installation
Les hauts-fourneaux. - Le creuset en graphite et le creuset d'acier. - Pour fournir aux aciéries les produits spéciaux qui leur sont nécessaires, les hauts-fourneaux de la région abordent la production des fontes spéciales les plus variées : ferromanganèses, spiegels, fontes siliceuses, silico-spiegeIs. Les briques réfractaires de l'ouvrage et du creuset, ainsi exposées à très hante température à l'action de laitiers ultrabasiques, se corrodent rapidement, et il en résulte des percées graves qui entraînent des arrêts longs et coûteux. La première, l'usine de Terrenoire, résout d'une manière
satisfaisante le difficile problème de la suppression des percées, en réalisant un creuset et un ouvrage en graphite que les Américains imitent bientôt, et qui est maintenant d'un usage courant clans les usines des États-Unis.
Plus tard, les forges de Firminy, en se basant sur le principe des fours de fusion américains 'dits water-jackets appliquent une autre solution plus - élégante et beaucoup
plus radicale. On supprime tout revêtement en briques, et Boivin, chef du service du haut-fourneau à Fusine de Firminy, réalise un creuset en voussoirs d'acier énergiquement refroidis par aspersion d'eau sur leur face extérieure, qui oppose aux laitiers corrosifs des garnissages de. même composition naturellement formés par le refroidissement. Malgré les changements d'allure les plus fréquents, qu'on marche en ferromanganèse, en silico-spiegel ou simplement en fonte d'affinage, les percées sont com-
plètement supprimées, et le creuset Boivin, en usage à Firminy depuis 1890, est actuellement appliqué dans plusieurs forges de la Pologne et du bassin du Donetz. Parmi les utilisations nouvelles réalisées dans la Loire à,propos....de 1?,fabrication: d» la fonte,: il convient encore
,