Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE
DANS LA RÉGION DE SAINT-ÉTIENNE
quatre fours. A Saint-Chamond, la fosse, entre deux rangées de fours, permet de couler des lingots allant jusqu'à 120 tonnes. Pour les lingots de dimensions ordinaires, les dispositions sont très variables ; tantôt la poche de coulée mobile sur un chariot vient circuler sur une fosse rectiligne parallèle à l'axe du four (Assailly) ; tantôt la poche portée
usines de la Loire possèdent encore des fours à puddler, fours
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par une grue hydraulique distribue le métal dans une fosse circulaire (Saint-Chamond).
Aux aciéries de Saint-Étienne, les lingotières portées sir des plaques tournantes mues par l'eau sous pression ou par l'électricité viennent passer sous la poche portée par un pont roulant; à Firminy la coulée s'effectue sur des vagonnets formant un train rectiligne qu'on manuvre à l'aide d'un cabestan. Presque Partout les gazogènes sont du genre Siemens et sont munis d'un siphon où se condensent la plus grande
partie des goudrons. Cependant, surtout pour les moulages d'acier, on installe des fours Biedermann et Harvey à gazogène accolé au four ; on ne cherche pas, d'ailleurs, à gazéifier le combustible par les produits brûlés comme dans le four type ; la grille du gazogène est simplement soufflée par un injecteur à vapeur qui produit l'entraînement de l'air, et les gaz obtenus, riches en hydro-
gène et en oxyde de carbone, donnent dans le four des températures notablement supérieures à celles qu'on peut réaliser dans le four Siemens ordinaire. Les fours d'installation récente ont leurs chambres, en grande partie, au-dessus du sol : tel est le cas à Assailly,
à Unieux, à l'usine des Étaings. Partout ailleurs, récupérateurs sont presque entièrement enterrés, et la coulée .en poche ne peut avoir lieu que e celle-ci est les
elle-même dans une fosse au-dessous du sol.
Bien que l'importance de la fabriLe métal soudé. cation du métal soudé diminue de jour en jour, toutes les
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ordinaires simples, avec ou sans sole de réchauffage et fours à puddlage d'acier. Les chaudières placées à la suite sont généralement des Chaudières verticales ; cependant, comme au Creusot, on reconnaît là aussi l'avantage des chaudières multitubulaires qui commencent à se substituer
aux autres. A l'usine d'Assailly, on trouve des fours à gaz avec épurateurs du système de Langlade.
On ne pratique que le puddlage pour acier et le puddlage bouillant pour fer d'excellente qualité ; on ne produit pas seulement le fer brut destiné à la fabrication des tôles ou des fers marchand, la plupart des fours travaillent pour fer destiné à la fusion soit au creuset, soit. sur la sole des fours Martin. Pour répondre aux demandes du commerce, Unieux, Firminy, le Chambon et un grand nombre de petites forges installées sur l'Ondaine, le
Furens et le Gier font encore de l'étirage au martinet. Une des spécialités importantes des aciéries de la région est la fabrication des tôles de fer pour chaudières, dont les seules Aciéries de Saint-Étienne produisent annuellement environ 8.000 tonnes.
Le travail mécanique du fer et de l'acier. -- La presse à forger ; les laminoirs à blindages. Les dimensions chaque jour croissantes dés pièces de forge et surtout des canons et des blindages demandent des installations mécaniques
de plus en Plus puissantes. L'usine de Firminy, qui, depuis 1880, a entrepris la fabrication des projectiles et des canons pour la Marine, installe, en 1888, un marteau-pilon de 40 tonnes avec grue de 60 tonnes. La même année, les Aciéries de Saint-Étienne montent un pilon de 50 tonnes. Les plus gros marteaux-pilons sont à l'usine des Étaings et à l'usine de Saint-Chamond. Celle-ci possède déjà depuis 1880 un énorme marteau de 100 tonnes, muni de grues de 150 tonnes, installé dans l'atelier de grosse forge