Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE
DANS LA RÉGION DE SAINT-ÉTIENNE
où se trouve encore un pilon de 15 tonnes. A cette
de 150 tonnes, qui permet d'assurer le forgeage des
époque, MM. Marrel n'ont encore qu'un pilon de 25 tonnes,
blindages de 0'1,50 aussi bien que la préparation des corps ou des tubes de canons pesant 40, à 50 tonnes.
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qui, depuis 1855, fonctionne à l'usine de Rive-de-Gier et qui a forgé, en 1867, l'arbre à trois coudes du Suffren. En 1885, on commence aux Étaings un groupe de halles destinées à recevoir les nouveaux marteaux qu'on se propose de monter ; un premier pilon de 50 tonnes, desservi par deux grues à col de cygne de 90 tonnes, précède do quelques années seulement un pilon de 100 tonnes et de
de 1.892; pour résister au choc, la chabotte ne pèse pas
C'est en 1892 également que MM. Marrel, pour faire face aux exigences toujours grandissantes de la fabrication des blindages, remplacent le grand train de laminoirs installé aux Étaings en 1867 par un autre plus puissant, spécialement destiné -au laminage des blindages (l'acier. Le nouveau train, gui est d'abord le plus puissant laminoir à blindages existant, permet de laminer des plaques de 3m,20 de largeur entre cylindres verticaux et de prendre des paquets ou des lingots ayant jusqu'à 1m,25
moins de 760 tonnes. Cet outil est desservi par deux grues
d'épaisseur.
6 mètres de chute, dont la construction est décidée en 1.889
et dont la mise en marche a lieu au commencement à col de cygne,. dont l'une possède une puissance do 180 tonnes, et par un pont roulant de 120 tonnes. Mais, tandis que la masse frappante des pilons atteint des proportions si colossales, on reprend l'idée de la presse à forger dont l'emploi a été réalisé pour la première fois en 1861 par Haswell, et dont Withworth a su
tirer, en Angleterre, un si bon parti. Les progrès faits par les fonderies d'acier de 1880 à 1890 permettent d'obtenir des pots de presses suffisamment solides pour résister aux énormes pressions reconnues nécessaires, et les excellents résultats qu'on obtient avec le nouvel outil le font bientôt entrer dans la pratique pour .1a fabrication du matériel de guerre. Le nombre des chaudes nécessaires diminue, le forgeage sur mandrin, le gabariage des blindages sont réalisés beaucoup plus facilement qu'au pilon.
L'usine d'Unieux est la première qui,. dans la région, applique la presse au forgeage: on y établit, en 1892, une presse à forger qui peut donner des pressions de 2.000 tonnes. Cet exemple est bientôt suivi : en 1892, l'outillage de la grosse forge des usines de Saint-Chamond est complété par l'installation d'une presse hydraulique à forger de 4.000 tonnes, desservie par deux ponts roulants
Les Aciéries de la Marine, dont les laminoirs à blindages, installés par Pétin et Gaudet, sont devenus insuffisants pour le laminage -des grosses plaques d'acier, tallent elles-mêmes, en 1898, un nouveau train réversible à blindages, dont la machine peut développer 6.000 chevaux..
Les appareils de manutention et de manoeuvre qui arment ce gros outillage sont naturellement proportionnés à l'importance des pièces qu'il s'agit de forger. C'est ainsi Ti% Saint-Chamond, la grande halle de 80 mètres de long et de 30 mètres de large, oh est installée la grosse presse à forger, est desservie par deux ponts roulants de 150 tonnes, dont le chemin de roulement est placé suffisamment haut pour que les ponts puissent passer par-dessus la presse. L'ensemble de ce grand atelier de forgeage présente ainsi des conditions aussi bonnes que possible pour l'exécution des grosses pièces que réclament maintenant la Marine et la Guerre. A côté de ces énormes outils, toutes les usines de la Loire possèdent d'ailleurs des ateliers pour la forge et le laminage des pièces ordinaires nécessaires à l'industrie. Les anciens laminoirs à rails 'ont été transformés, en lami-
noirs à fers marchands ; les Aciéries de Saint-Étienne