Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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DANS LA RÉGION DE SAINT-ÉTIENNE
L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE
spécialement outillées pour le laminage des grosses et moyennes tôles, possèdent un train réversible par embrayage et un trio La.uth qui peut laminer des tôles de2'11,80 de largeur.
Comme force motrice, l'électricité tend à se substittier. de plus en plus aux transmissions télédynamiques, aux petites machines à vapeur et même à l'eau sous pression.
Presque tous les ponts roulants sont maintenant mus à l'électricité, qui actionne également des grues fixes et des. grues mobiles à trolley. Aux Aciéries de Saint-Étienne,
les laminoirs sont desservis par des tenailles, hydrauliques suspendues à des grues qui permettent l'enfournement et le défournement rapide des- paquets ou des, lingots à laminer.
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servie par un pont roulant de 150 tonnes, qui permet d'atteindre des vitesses d'immersion de plus de 30 mètres à la minute. En 1898, les aciéries de Saint-Étienne refont de toutes
pièces leur installation pour la trempe verticale
des.
canons. La nouvelle solution, intermédiaire entre celles adoptées par Saint-Chamond et par Unieux, n'entraîne d'ailleurs que des frais de premier établissement relativement minimes. Le four vertical, de 20 mètres de hauteur, est immédiatement voisin des fosses de _trempes formées par des puits s'enfonçant au-dessous du sol; l'ensemble est surmonté d'un cadre horizontal, simplement porté par quatre colonnes tubulaires en tôle, et sur lequel se meut un petit pont roulant, uniquement destiné à sup-
porter les pièces à tremper pendant le chauffage et La trempe, le finissage et le montage. ment si rapide de l'outillage pour le travail mécanique de l'acier est accompagné d'Une augmentation correspondante
Cet accroisse-
dans les appareils de trempe et dans les outils pour le finissage des blindages .et des éléments de canons. Pour la trempe des canons, lé chauffage vertical, substitué au chauffage horizontal, nécessite de nouvelles installations, qui sont bientôt réalisées à Saint-Étienne, à Saint-Chamond, chez MM. Marrel et à Unieux. A l'usine d'Unieux, l'atelier de trempe permet de tremper verticalement des pièces de 11 de mètres de longueur ;
enterré de 2 mètres seulement, il est installé dans une tour dé 30 mètres de haut, qui contient le four à chalumeaux au gaz et la bâche de trempe; la plate-forme de manoeuvre est à 10 mètres au-dessus du sol. A Saint-Chamond, le four vertical de 21 -mètres de hauteur, entièrement au-dessous du sol, occupe l'extrémité d'unegrande fosse au fond de laquelle se trouvent les bâches de trempe, dont la partie inférieure est ainsi à 43 mètres an-dessous du sol. Cette installation gigantesque est des-
pendant l'immersion. - La nouvelle installation est munie de couples thermo-
électriques Le Chatelier, permettant de déterminer très
exactement la température par le réglage des chalumeaux à gaz. On arrive ainsi à avoir une température rigoureusement uniforme dans toute la longueur de la pièce à chauffer, et comme, d'autre part, on -fixe par des observations micrographiques exécutées sur la pièce à tremper quelle est la température de trempe qu'il convient d'appliquer, cette délicate opération de la trempe se fait pour ainsi dire scientifiquement et dans des conditions de précision et de sûreté qui suppriment presque entièrement les pièces manquées. C'est un grand honneur pour les ingénieurs des Aciéries de Saint-Étienne d'avoir ainsi réalisé pour la première fois dans la Loire l'application, à la mesure de la température des fours, des pyromètres électriques installés à poste fixe et dont les indications sont contrôlées dans le bureau même de l'ingénieur chargé du service'. Comme complément indispensable de la fabrication dés