Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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486 MÉTHODE GRAPHIQUE POUR LA RECONNAISSANCE
ET LA VÉRIFICATION DU TRACÉ DES VOIES
des repères de distances (tours de roues) enregistrés sur
B.
le diagramme.
Si l'on constate par un examen sommaire et il en que les intervalles de temps ne présentent pas de variation brusque sur la longueur entière du parcours, le diagramme du pendule pourra être accepté sans correction. Si, au contraire, sur une étendue
- ordinairement restreinte, on observe une brusque yariation des intervalles entre les repères, la partie correspondante du diagramme (qui présentera elle-même un aspect
plus ou moins tourmenté) devra être considérée comme exigeant un calcul de correction (*). Suivant les cas, on substituera simplement à la partie troublée le prolongement du trait régulier qui la précède et qui la suit ; ou bien, pour opérer en toute rigueur, on effectuera par le sera ainsi le plus souvent
procédé général et en se servant de la courbe des vitesses, la correction de cette partie du diagramme. La détermination de la ligne de zéro se fera dans tous les cas comme il a été indiqué pour les opérations exécutées à la machine. Les relevés faits au lorry, avec on sans correction des .
accélérations présentent un degré très grand de précision, à cause de la vitesSe de translation réduite et de la faculté d'enregistrer les espaces par intervalles très rapprochés (**).
(*) La pratique montre que les variations de vitesse se produisent surtout à. la descente des rampes alors que le lorry doit être non plus poussé mais retenu. Il est facile d'éviter cet inconvénient par l'installation d'un frein de fortune. (*") Il faut seulement se mettre en garde contre la tendance que pourrait avoir l'une des roues du lorry, principalement dans les courbes, à s'élever un peu sur le rail : d'où une altération du parallélisme au plan de pose de l'appareil et de la voie. A cet effet oh évitera d'employer un lorry dont les roues présenteraient un degré notable de conicité.
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TRACÉ EN PLAN ET DEVERS.
Principe.
L'appareil pendulaire étant disposé dans un véhicule quelconque à l'intérieur du train, avec son plan d'oscillation perpendiculaire à l'axe de la voie, si celle-ci est en alignement droit et sans devers, la position du pendule doit, pendant la marche, rester invariable sur la ligne de zéro. Si la voie prend une certaine inclinaison transversale, le pendule est soumis à une composante de la gravité, qui a pour mesure, par unité de poids, le 'rapport entre le devers (différence de niveau des deux rails) et la largeur de la voie
Si, 'd'autre part, le train circule dans une courbe de rayon R, avec une vitesse V, il se développe en sens opposé à l'action du devers (*) une force d'inertie centrifuge, dont la valeur est, par unité de poids :
V2
Soit 'y l'ordonnée. Correspondante du pendule, comptée
à partir de la ligne de zéro primitive;
la longueur effective du pendule,'on aura l'équation générale D
V,
y
7 gR-A? Si le même parcours a été effectué deux fois avec des vitesses différentes Vi et V., Lu et y, étant les valeurs correspondantes de l'ordonnée, on aura, pour déterminer le devers D et le rayon R, les deux équations : D
V2,
y, X
DY3L2 T gR X
(*) La valeur du devers est toujours assez réduite pour que la composante de la gravité dirigée parallèlement au plan de la voie puisse être confondue avec sa projection horizontale.