Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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500 MÉTHODE GRAPHIQUE POUR LA RECONNAISSANCE
L'étude des chocs de la voie, par la méthode sommaire que nous venons de définir, conduit à certaines constata-
tions générales qu'il semble intéressant de résumer ici. 1° Les chocs transversaux de quelque importance se présentent toujours en des points déterminés de la voie, que
l'on retrouve les mêmes si on parcourt plusieurs fois la même section. En d'autres termes, ces chocs ne se développent jamais spontanément dans le train (*), mais ils ont toujours pour origine une défectuosité locale de la voie. L'intensité du choc en un point donné peut d'ailleurs
varier avec les conditions particulières dans lesquelles s'effectue la rencontre du véhicule avec le point défectueux de la voie.
2° L'intensité totale des chocs ressentis à l'intérieur d'un véhicule est fonction à la fois de l'état de la voie, de la vitesse, et des conditions d'établissement du véhicule (empattement, profil des bandages, suspension); toutefois elle se maintient pratiquement entre certaines limites.
Sur une bonne voie, la valeur des composantes transversales dues aux chocs reste généralement- comprise entre 4 et 8 p. '100; en d'autres termes un pendule incliné à l'avance de 4 p. 100 éprouvera presque continuellement;
de petits lancés, et un pendule incliné à 8 p.100 restera à peu près constamment insensible. Sur une voie médiocre, la valeur des composantes de
choc varie entre 10 et 15 p. '100; les efforts d'inertie transversaux sont alors comparables aux plus fortes réactions longitudinales que l'on éprouve pendant la période de serrage d'un frein continu à action très énergique.
Des réactions de 15 à 20 p. 100 ne sont observées (*) Le simple mouvement de lacet ou de serpentement des véhicules il est presque toujours la conséquence d'un choc initial plus ou moins sensible.
n'est pas par lui-même de la nature des chocs, mais
ET LA. VÉRIFICATION DU TRACÉ DES VOIES
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que sur des voies très mauvaises ou au passage d'appareils particulièrement durs; des réactions de cette force donnent l'impression d'un déraillement possible.
La cause à laquelle on doit imputer un choc ressenti n'apparaît pas toujours au premier abord. Mais, le point de la voie étant précisé, on arrivera toujours par un examen sur place à reconnaître. le défaut existant et, s'il y a lieu, à le corriger.