Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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RAPPORT SUR LES EXPÉRIENCES DE BLANZY
CONDITIONS D'ÉTABLISSEMENT DES DYNAMITIÉRES
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COUP plus robuste, n'aurait certainement subi aucune avarie.
rience étaient, comme cela doit du reste toujours être, plus dures que celles de la pratique.
La porte P', placée à 50 mètres, avait été enlevée tout d'une pièce et projetée à 21 mètres ; ses ferrures étaient
bien nettement qu'à la distance de 150 mètres ils ne
arrachées et tordues. Le chapeau et les montants qui encadraient la porte avaient été ébranlés ; la maçonnerie était intacte. Mais, au delà, la galerie était éboulée ; une bande de rocher s'était détachée de la Couronne de la galerie sur 15 mètres de longueur à partir du mur fermant la galerie. Partout ailleurs le boisage n'eut pas de mal, sauf quelques chandelles qui furent renversées. Quatre lampes qui avaient été placées sur le sol de la galerie, à 20 mètres de distance l'une de l'autre à partir de la seconde porte en se dirigeant vers l'entrée de la galerie, furent toutes renversées et, par suite, éteintes. Une lampe accrochée au parement, à côté de la dernière, ne s'est pas éteinte.
Avant de discuter les résultats de cette expérience, il faut préciser en quoi ses conditions diffèrent de celles qui se rencontreraient en cas d'accident survenant dans un magasin réel. En général, le magasin et la galerie d'accès seront murailles, ce qui amènera une moins rapide atténuation de l'onde projetée par l'explosion que dans
le cas d'une galerie boisée. Par contre, au lieu d'une galerie rectiligne, on ferait toujours un magasin avec des coudes, qui ont la propriété d'éteindre très rapidement les ondes brisantes projetées par la détonation des explosions. Enfin le magasin, qui doit être ventilé, aura le plus souvent deux accès libres, de telle sorte:que l'onde, lancée
dans les deux directions, aura seulement une intensité moitié de celle obtenue dans la galerie d'expérience, qui était en cul-de-sac. En somme, on peut dire que les conditions de l'expé-
En ce qui concerne les ventilateurs, l'expérience montre
seraient pas endommagés par la détonation d'une caisse isolée de dynamite. Dans l'état actuel de profondeur des exploitations houillères, cette condition pourra toujours .être réalisée ; il n'y a donc pas a s'en préoccuper. En ce qui concerne les portes, l'interprétation des
résultats obtenus doit être discutée de plus près. Les
portes fermant le magasin ont été complètement balayées, jusqu'à la distance de 50 mètres ; il en serait encore de même sans doute, à la distance de -100 mètres, et peutêtre encore à la distance de 200 mètres. On ne peut donc -
espérer disposer un magasin de façon à ce qu'en cas d'accident ses pertes de fermeture restent indemnes. Il ne faudra donc, en aucun cas, que le magasin débouche dans deux galeries distinctes entre lesquelles l'existence d'une libre communication pourrait suspendre l'aérage dans un quartier de la mine. Le magasin, s'il a deux entrées, devra être placé en dérivation parallèlement à une même
galerie, de sorte que son ouverture en grand soit sans influence sur le régime général de l'aérage. A côté des portes du magasin, il faut se préoccuper des portes, beaucoup plus importantes, qui pourront exister dans les galeries voisines, on elles serviront à la répartition du courant d'air dans les travaux. Ces portes sont 'beaucoup moins exposées, parce qu'elles ne seront atteintes par l'onde de l'explosion qu'après que celle-ci se sera bifurquée entre plusieurs directions à la sortie du magasin. En outre, elles se trouvent le plus souvent sur une bifurcation d'une galerie dont une branche ouverte en grand offrira un libre passage au coup de vent. A mesure que l'onde de l'explosion progresse, elle s'étale très rapidement, comme l'ont Montré de nombreuses expériences