Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)

550

551

NOTE SUR LES MINERAIS DE FER

DES TERRITOIRES DES MEKNAS ET DES NEFZAS

nous, d'expédition de minerais en quantité suffisante pour

trois années consécutives inférieure à' 50.000 tonnes, les concessionnaires encourraient la déchéance, sauf le cas de force majeure. La région des Meknas et des Nefzas est une des plus

permettre d'assigner à tel ou tel amas des Nefzas et des Mekhas, d'après les résultats obtenus aux usines, une teneur moyenne en arsenic bien définie au point de vue industriel. IV. - SITUATION ADMINISTRATIVE ET ÉCONOMIQUE DES GITES DE TABARCA.

Situation ancienne. Après l'exécution des travaux de recherches résumés ci-dessus, l'Administration du Protectorat partagea les gisements des Meknas et des Nefzas entre les -deux sociétés qui en avaient entrepris l'explo-

ration. Par convention du 1e' mars 1884, la société des minerais de fer magnétiques de Mokta-el-Hadid reçut les concessions de Ras-er-Radjel, de Bou Lanague, du Djebel Bellif et de Ganara, telles qu'elles sont délimitées sur le

pourvues d'eau de la Tunisie.. Les vallées y sont très Kopres à la culture et à l'élevage, les montagnes sont couvertes de belles forêts de chênesrlièges et de chênes men, qui, dans -ces régions, ne sont guère utilisés que pour la récolte du liège et du tannin, à raison du coût des :transports. L'AdminiStration du Protectorat avait ainsi- naturellement songé à profiter des concessions accoi'dées aux deux Compagnies rivales pour exiger de chacune d'elles l'ouverture dans ce 'beau territoire, d'une voie de pénétration et d'un port d'expédition. Malheureusement, à la fin de la période des recherches, la Ci° de Mokta, en procédant à l'analyse complète des

minerais de fer tunisiens, venait de s'apercevoir enfin de la présence de l'arsenic dans ces substances, incon-

plan joint à la présente note. La même convention im-

vénient ignoré jusqu'alors.

posait au concessionnaire la construction et l'exploitation,

De plus elle commençait, à la même époque, l'étude du gîte de la Tafna, qui lui donna, au point de vue de la qualité des minerais, des résultats plus satisfaisants que ceux de la région de Tabarca. D'un autre côté, l'extension que la déphosphoration commençait à prendre, en 1884, réduisait singulièrement le marché qui, désormais, restait libre pour- les minerais riches et exempts de phosphore. Par surcroît, l'activité avec laquelle se développaient les exploitations de Bilbao amenait une dépréciation notable de la valeur marchande' des minerais riches. A raison de la nature un peu arsénicale -des hématites tunisiennes, les deux concessionnaires ne pouvaient, dès

pendant quatre-vingt-dix-neuf ans, sans subvention ni garantie : 1° d'un chemin de fer à voie de 1 mètre, entre les Nefzas 'et Tabarc.a, par Ras-er-Radjel ; 2° d'un port à établir dans la-baie de Tabarca. Par convention du 26 mars 1884, le Comité (l'Études des mines de Tabarque obtint les concessions de Tamera, -de Bourchiba et de l'Oued bou Zenna, à charge de cons-

truire et d'exploiter dans les mêmes conditions que cidessus : 1° un chemin de fer partant du cap Serrat et se reliant, aux Nefzas., à celui de la compagnie de Mokta-elHadid; 2° un port à établir dans la baie du cap Serrat.

Les cahiers des charges des concessions de mines calquent les dispositions de la législation minière française, avec cette addition, toutefois, que si, à partir du 13 octobre 1887, l'extraction annuelle restait -pendant

lors, trouver des débouchés annuels suffisants pour couvrir

les frais d'exploitation, ainsi que l'intérêt et l'amortissement des dépenses de construction de deux lignes fer-