Annales des Mines (1899, série 9, volume 15)
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NOTE SUR LES MINERAIS DE FER
DES TERRITOIRES DES MEKNAS ET DES NEFZAS
rées de 40 kilomètres chacune et de deux ports dont le coût d'établissement était évalué pour chacun d'eux à un
effet, tout au moins les plus orientaux des gîtes des
minimum de 2 millions. Les travaux publics imposés aux concessionnaires, et dont l'exécution devait forcément précéder da mise en valeur des concessions, ne reçurent pour ces divers motifs pas le moindre commencement (l'exécution. En présence d'une semblable situation, l'Administration
guère qu'a 100 kilomètres du grand port de Bizerte,
tunisienne aurait eu mauvaise grâce à user de la clause de déchéance inscrite au cahier des charges des mines ; elle prit en considération l'importance des sacrifices pécuniaires faits par les deux Compagnies pendant la période des recherches et voulut bien fermer les yeux sur cette inaction. Situation actuelle.
Aujourd'hui les conditions de vente sont toujours médiocres. La tonne d'un minerai de fer dont la teneur dépasse 50 p. 100 en métal ne se vend guère à .l'usine qu'a raison de 0 fr. 30 par unité de teneur p. 100 en fer, et 0 fr. 60 par unité de manganèse. Les minerais tunisiens auraient ainsi à l'usine une valeur, d'environ 18 francs. Par contre, le- marché offert aux minerais riches semble devoir s'ouvrir. Actuellement, en présence d'une reprise de l'industrie métallurgique, les usines à fer se préoccupent assez vivement de la baisse considérable des
extractions de Bilbao qui est un grand centre de production des minerais à haute teneur. Les mêmes usines acceptent, en outre; avec moins de difficultés qu'autrefois les minerais arsénicaux dont elles savent aujourd'hui tirer un parti convenable. Au point de vue des débouchés, la situation des gîtes de la région de .Tabarca est donc moins mauvaise que par
le passé: a
Il en est de Même au point de vue des expéditions. En
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Nefzas, ceux de Tamera, Ganara et Bourebiba, ne sont capable aujourd'hui de recevoir les navires du plus fort
tonnage. Les minerais de fer y obtiendraient un fret économique sur les ports de l'Europe, en s'adressant aux gros navires charbonniers dont beaucoup regagnent en
ce moment l'Angleterre sur lest. Bien plus, ce port est dans une situation géographique des plus avantageuses pour rivaliser comme dépôt de charbon avec Malte et Alger, et l'obtention de ce résultat, qui intéresse au plus haut point la défense nationale, serait grandement facilitée si les charbonniers trouvaient à Bizerte même un chargement de retour. C'est pourquoi l'opinion commence à s'occuper, en Tunisie, d'un tracé de chemin. de fer qui, par la .vallée de l'Oued Sedjenane, gagnerait :sans difficulté la région des Nefzas et amènerait à Bizerte, non seulement les matières minérales qui nous occupent, mais encore les autres produits agricoles ou forestiers que nous avons déjà, mentionnés. Si cette combinaison se réalise, une nouvelle tentative de mise en exploitation des gîtes des Nefzas n'aurait plus. à s'occuper des énormes immobilisations .d'argent nécessaires à la création d'un chemin de fer et d'un port spéciaux à l'entreprise; du même coup elle. se trouverait
affranchie de la nécessité d'arriver, dès l'origine à
la
grosse extraction annuelle capable de supporter les intérêts d'un pareil capital.
Sans doute cet avantage ne serait acquis qu'au prix d'un notable accroissement de parcours sur rails. Cet accroissement ne semble cependant pas tel qu'il écrase irrémédiablement le prix de revient du minerai rendu à Bizerte.
Les frets de Bizerte pour les ports de l'Atlantique Tome XV, 1899.
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