Annales des Mines (1899, série 9, volume 16)
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LES MINES DU LAURION DANS L ANTIQUITÉ
LES MINES DU LAURION DANS LlANTIQUITE
yt) La préparation mécanique commençait par un second triage, ayant pour but d'éliminer comme stériles tous les fragments à moins de 10 p. 100 de plomb, qu'on entassait
ment par quatre ou six hommes, agissant sur des barres fixées à l'anneau mobile par l'intermédiaire d'un cadre de bois. Le minerai était ainsi réduit en un sable fin, de la grosseur d'un grain de millet (leenchros : d'où le nom de kenchren, donné à l'atelier), que l'on passait au crible pour -avoir des produits de dimension bien uniforme et transportait ensuite à la laverie.
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en d'énormes monceaux, dont le cube, quand on a repris les mines de nos jours, montait à près de 14 millions de tonnes. Puis on broyait les' minerais dans des mortiers et dans des meules. Les mortiers, qui nous sont connus par divers spécimens, étaient en trachyte, profonds de On',40 à 0,60, avec im couvercle percé d'un trou pour laisser passer le pilon en fer (fig . 6).
b) On peut voir encore au Laurion de nombreux exemples de laveries antiques, dont la fig 8 montre la .
disposition générale.
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Fie. 6.
Mortier antique.
(Échelle au 4)
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Meule antique.
(Échelle au -1)
Les meules, qui leur succédaient dans le traitement, ressemblent aux meules. à farine retrouvées à Pompéi (fig . 7). Elles se composent d'un anneau circulaire tournant autour d'un noyau fixe concentrique ; le minerai était
broyé dans l'intervalle. En soulevant ou abaissant l'anneau mobile, on augmentait ou diminuait l'écartement, modifiant du même coup la finesse du broyage. Un te appareil, qui pouvait passer
4 tonnes par vingt-quatre heures, était mis en mouve-
Fie. 8.
Laverie antique (plan et coupes) (Échelle aux 81c-ce
Un atelier de ce genre comprend essentiellement : réservoir supérieur laissant échapper des filets d'eau par une série de petits orifices coniques ; une aire inclinée, oh l'on étalait et rablait, le minerai tamisé, afin d'obtenir
la séparation des grains légers entraînés dans le courant
d'eau et des minerais plus lourds restant sur la table enfin une aire de séchage, où l'on étendait la partie inférieure et métallifère des schlichs déposés dans les diverses parties du canal de départ. L'eau, remontée par des es-