Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1899, série 9, volume 16)

CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE 368 et courroie croisée, poulies fixes et folles, pour faire niar-

cher le câble dans un sens ou dans l'autre. Le câble fait un tour et demi sur la poulie motrice:à gorge, sans chevauchement, grâce à l'emploi d'un gendarme qui écarte les brins à l'entrée et à la sortie, pasSe au toit de la galerie, supporté tous les 40 mètres par une petite poulie de 0,25 de diamètre, convenablement graissée pour tourner très librement, fait un demi-tour sur la

poulie de retour, formant en même temps poulie tendeuse, et revient au treuil par l'autre brin en s'appuyant sur de petits rouleaux disposés tous les 15 mètres au niveau des voies et agencés de telle sorte que le câble ne puisse pas sauter hors d'eux (Pl. VII, fig. 13). Le convoi de six chariots est attaché au brin inférieur du câble par une chainette qui se crochette, d'une part, au premier wagonnet de la rame, d'autre part au câble muni d'un anneau (Pl. VII, fig. 14). A quelque distance du jour, le convoi gravit une petite rampe, puis commence à descendre, en vertu de son poids, une rampe opposée ; les chariots gagnent le câble de vitesse ; la chaînette se détend, et rien n'est plus facile que de décrocher la rame. Comme le brin inférieur du câble s'efface, d'ailleurs, alors sous la voie, le convoi se rend seul sur ùne voie de garage à l'extérieur (Pl. VII, fig. 1 et 2). Le convoi vide ou chargé de matériaux destinés à aller

au front de taille est accroché à la place du convoi plein, et le. machiniste, par une manoeuvre de ses courroies, fait marcher le câble en sens inverse. Le câble sans fin est en acier de 10 millimètres de diamètre; il est allongé tous les 50 mètres de galerie, par tronçons de 100 mètres, au moyen d'épissures ; il a atteint ainsi une longueur de 51(m,800, faisant le transport sur 21m,840 de galerie. La première partie du câble, mise en place en octobre

DES MINES DE GARDANNE A LA MER

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1891, a duré environ un an, après avoir permis de sortir, en moyenne, 150 tonnes de déblais par jour. Pour permettre au conducteur du convoi de se mettre en relation avec le machiniste, on a disposé le long de la. galerie deux petits fils de laiton parallèles et distants de 15 à 20 centimètres. en relation avec des piles Leclanché' et aboutissant, par un de leurs bouts, à une sonnerie voisine du treuil. Ces doux fils ne se joignent pas à l'autre bout, et le conducteur du train peut sonner de n'importe quel point du trajet, en touchant simultanément les deux fils avec une réglette métallique qu'il tient à la' main par un manche isolant (PL VII, fig. 13). Comme de petites plates-formes attelées au train servent au transport du personnel, on a muni la chaîne du premier chariot, qui est accrochée au câble, d'un appareil de déclenchement instantané à la disposition du conducteur (Pl. -VII, fig. 14). Le même treuil, qui actionnait le câble sans fin, était employé à faire gravir aux wagonnets de déblais sortis

de la galerie un plan incliné de 0m,13 par mètre,

aboutissant au sommet de la décharge, ce mouvement pouvant s'opérer, la courroie servant à actionner le câble de la galerie étant sur une quelconque des poulies folles ou fixes du treuil, c'est-à-dire le câble en marche dans n'importe quel sens ou au repos (Voir PI. VII, fig. 1, 2, '3, 4, 5 et 6). Aérage.

L'aérage de la galerie a été assuré par un ventilateur Ser de 0m,60 de diamètre, actionné par une locomobile placée -à l'orifice de la galerie. Le ventilateur aspirait dans la cunette d'écoulement bouchée à son orifice par un écran en tôle formant joint hydraulique, de façon à laisser couler l'eau venant de l'avancement, sans laisser rentrer l'air (Voir PI. VII, fig. 7, 8 et 9). La cloison d'Aérage est formée par le plancher hori-