Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1899, série 9, volume 16)

CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE

DES MINES DE GARDANNE A LA MER

de 8 Mètres, où l'on mit à découvert des sources débitant 23 mètres cubes, de telle sorte que le débit de la galerie passa de 12 mètres cubes 500 litres à 35.640 litres par

dans une partie en plein calcaire, une troussé picotée de secours qui nous permît de prolonger le cuvelage jusque-

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minute.

En présence de ces masses d'eau toujours croissantes, nous décidâmes de continuer le cuvelage métallique mais, comme l'espace compris entre 2.820,27 et 2.850 ne donnait pas d'eau, nous essayâmes de ne pas le cuveler, nous plaçâmes la trousse picotée, origine du second CITV('lage, un peu avant 2.850, à 2.846,47. En ce point, le calcaire dur à Chanza occupe la moitié inférieure de la section de la galerie, et les argiles grasses occupent la moitié supérieure. Lors de la mise en charge du preMier tronçon de cuve-

lage, nous avions reconnu que la trousse picotée, faite dans le calcaire compact à 2.820,85 était étanche, mais que celle placée au commencement de ce tronçon, à 2.802,45 dans les argiles, laissait à désirer, comme il y avait lieu de le craindre. Nous avions donc à redouter, pour la trousse à la cote 2.846,47, le manque d'étanchéité de la partie supérieure du terrain, et nous nous résolûmes, pour parer autant que possible à cette difficulté, à construire un anneau en maçonnerie en arrière de la trousse, cet anneau ayant 3 mètres de longueur et 1°1,20 d'épaisseur. Il devait embrasser sur le haut les 2/3 environ de la circonférence de la galerie, composée de terrains argileux, et reposer en bas par redans successifs sur le calcaire dur et étanche (Voir, Pl. VIII, fig. 1, le dessin du cuvelage construit entre le kilomètre 2.830 et le kilomètre 2.884,93, et la coupe des terrains cuvelés, Pl. VIII, fig. 2) (*). Nous avons, de plus, jugé prudent de placer à 2.827,20, (*) Le travail de cuvelage entre 2.846,47 et 2.884,93 fut particulièrement difficile ; la hauteur d'eau atteignait 0m,90, et l'on dut procéder par l'emploi de batardeaux construits entre deux sources successives.

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là, dans le cas où la trousse à 2.846,47 ne serait pas étanche. Nous avons construit cette trousse tout de suite, avant d'être gênés et peut-être empêchés de la

faire par des venues d'eau trop importantes, ne permettant

plus de mettre, à l'aide de batardeaux et de caisses en bois, le pourtour de la galerie à sec. Elle ne nous a pas été utile ; toutefois, nous avons dû prolonger jusqu'à 2.830 le cuvelage en maçonnerie. L'avancement, que nous avions laissé à 2.8.87 mètres le 12 septembre 1893, fut repris vers la fin de mars f894; il s'est maintenu jusqu'au 21 juin 1894 dans le calcaire à Chaîna; il atteignait, à cette époque, 2.950 mètres. Dans ce parcours de 63 mètres, de nouvelles sources ont été rencontrées, donnant ensemble un débit de 10.000 litres à la minute, de telle sorte que le débit total de la galerie se trouvait porté à 50.016 litres par minute, et nous dûmes cuveler en fonte entre 2.884,93 et 2.891,68.,

et entre 2.898 et 2.910. Pour quelques sources isolées, sortant de petites cavernes à périmètre bien limité et situées en plein calcaire, nous tentâmes de les aveugler en partie par des travaux peu coûteux, tels que des picotages en bois, et, en fait, nous avons ramené le débit de la galerie de 50.016 litres à 47.664 litres par minute. Nous paraissions, du reste, entrer dans un terrain de moins en moins aquifère.

Le laps de temps écoulé entre le :14 juin 1892 et le

21 juin 1894 deux ans nécessaire Our établir les premiers cuvelages et faire progresser la galerie de 150 mètres (2.800 à 2.950) indique suffisamment l'importance des difficultés rencontrées pour la construction de ces premiers cuvelages. Mais nous avions obtenu ce résultat, d'une importance capitale, de pouvoir réduire, en fermant les cuvelages, à 10.800 litres par minute le débit de