Annales des Mines (1899, série 9, volume 16)
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CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE
la galerie, qui eût été de 50.016 litres, si les cuvelages n'avaient pas été exécutés. Nous échappions à toute critique au sujet du soutirage des eaux de la surface. Emploi de l'eau sous pression et de l'électricité pour le Depuis que nous avions pénétré dans les roches calcaires de l'infracrétacé, deux difficultés inconnues dans le 'tertiaire s'étaient présentées dans notre travail d'avancement provenant de l'eau et de la dureté de la roche ; nous les avions naturellement prévues, et nous avions dû nous préoccuper de rechercher les moyens de faire un avancement rapide' en employant un procédé de perforation mécanique; car, à la main ou avec nos petits perfOrateurs à main, l'avancement quotidien n'aurait guère dépassé 2 mètres. .Nous avions d'abord pensé à l'air comprimé dont nous avions fait, ailleurs, longtemps usage. D'ailleurs, l'emploi, creusement de la galerie.
comme moteur, de l'eau sous pression retenue par les cuvelages s'imposait.
Les manomètres installés sur les tubulures des cuvelages indiquaient invariablement, depuis près de deux ans,
une pression de 8. kilogrammes. Point de doute à avoir sur la parfaite constance de la force motrice à obtenir par l'utilisation, de cette eau. D'ailleurs, l'écoulement de 1 litre d'eau par seconde, sous cette pression, correspondait sensiblement à un cheval-vapeur, et nous savions que le cuvelage, de 2.898 à 2.910,. sur lequel nous comptions prendre la force motrice, débitait, toutes tubulures ouvertes, 5.220 litres par minute.
.Cependant l'expérience nous a fait voir que l'eau ne conserve la pression de 8 kilogrammes sur un cuvelage que si on ne laisse écouler que 1/4 .de la quantité d'eau
qu'il peut débiter à gueule bée par ses tubulures, par seconde. La force motrice disponible était donc de 23 che2.910. vaux sur le cuvelage 2.898
DES MINES DE GARDANNE A LA MER
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C'est en voyant travailler une perceuse éleetrique à l'arsenal de Toulon que je songeai pour la première fois à l'emploi possible dans notre travail de la perforatrice Bornet mue électriquement ; j'avais employé autrefois la perforatrice Bornet à Carmaux, et je la savais capable d'un bon travail dans une roche 'homogène, de dureté moyenne comme le calcaire, et ne contenant pas , si ce n'est exceptionnellement, d'éléments durs comme des cailloux de silex, etc. Une perforatrice en batterie, une dynamo mobile disposée sur le côté de la galerie, un flexible de la dynamo à la génératrice, tel était l'appareil suffisamment simple et portatif qui me paraissait indiqué. L'emploi de l'eau comme forcé motrice, réduisant le coût de celle-ci à zéro, nous dispensait de rechercher si
un autre système de perforation pouvait être plus éco-
nomique au point de vue de la dépense de force motrice; je ne le crois pas, d'ailleurs, le forage par rotation consommant, comme on le sait, moins de force que la perforation par percussion. Nous ferions de la perforation rotative avec de bon acier, sans avoir besoin d'employer. du diamant noir, et nous demeurions dans le. domaine des choses simples et pratiques. Il suffisait que nous pussions avoir un tel système à percer les trous avec une suffisante vitesse semblable à celle que nous obtenions dans le tertiaire avec nos perforateurs à main, environ 0'1,10 par minute. Des expériences poursuivies, en 1894, dans la galerie, par MM. Rocour, représentant de M. Bornet, Dubs, ingénieur-électricien, attaché à la Société générale de Tramways à Marseille, Long, ingénieur de la: galerie, et moi, dans un moment où nous disposions d'une petite installation électrique, nous démontrèrent que l'on pouvait avec la perforatrice Bornet, mue électriquement, percer un trou de 35 millimètres de diamètre et de 10 centimètres de profondeur, en une minute, dans une roche comme le calcaire à Chania de l'Urgonien.