Annales des Mines (1899, série 9, volume 16)
Page : Image 208
Révision de 30 janv. 2015 05:25:56, edited by Anonymes
408
CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE
grande solidité mécanique, ce qui est essentiel dans une installation comme celle qui nous occupe. « Les fils, au nombre de trois, conduisant le courant triphasé, sont en cuivre dur non recuit, d'un diamètre de 8 millimètres. C'est le diamètre le plus convenable pour les lignes de trolley ; il est encore relativement facile à tendre.
DES MINÉS DE GAEDANNE À LA NIER
4Ù0
«. La tension simple du courant étant de 110 à 120 volts,
il existe entre deux quelconques des trois fils de la ligne une différence de potentiel de 190 à 205 volts. Cette tension est loin d'être dangereuse ; cependant, en cas de contact accidentel avec les fils, on éprouve une commotion assez désagréable. Afin d'éviter des inconvénients de ce chef, nous avons mis à la terre, à la station généra-
trice, le centre de l'étoile, ou point neutre du système triphasé ; il est dès lors impossible, en touchant un fil, de recevoir une commotion de plus de 110 à 120 volts, tout
à fait inoffensive.
« Quant au chariot, dans le cas de la galerie de la Mer,. le problème à résoudre était d'autant plus compliqué que
.
'-'7A1 de cuivre siliceux 150
150
t5z.c.
Fm. 13.
« Afin d'éviter une grande flèche aux fils, les isolateurs ont été scellés dans la voûte de la galerie à une distance de 8 mètres les uns des autres. Les fils ne se
trouvent ainsi nulle part à une hauteur inférieure à 1m,850 ou 1'1,900 ; ils sont donc à l'abri de contacts invo-
lontaires de la part du personnel. « La ligne conductrice ainsi construite s'arrête à une distance de 100 à 200 mètres environ du front de taille; de là, jusqu'au chariot de perforatrices, le courant est amené par un câble souple à trois conducteurs, ayant chacun une section. de 20 millimètres carrés. Ce câble peut s'enrouler, pendant le retrait du chariot, sur un tambour disposé à cet effet sur la machine.
cette galerie a des dimensions très restreintes, savoir 2,400 de largeur sur 2111,200 de hauteur, et que c'est dans cet espace qu'il s'agissait de loger, à côté d'un tuyau de ventilation de 600 millimètres de diamètre et d'une voie pour le passage des wagonnets de déblais, un affût portant trois perforatrices. « Après des études approfondies, nous avons combiné pour cet affût des dispositions spéciales, répondant à toutes les exigences du travail (Pl. IX, fig. 1, 2, 3 et 4).
« Le chariot de perforatrices se compose essentiellement d'un affût sur roues, roulant sur la voie Decauville de 526 millimètres, et qui porte, dans deux .tourillons, un fort arbre horizontal. Cet arbre, entre les tourillons, est évidé en forme de douille, et dans cette douille se trouve logé un second arbre longitudinal, sur le prolongement duquel sont montés, du côté avant, deux fers en II de forte section, et, du côté arrière, un réservoir en fonte contenant l'eau sous pression pour l'injection d'eau dans les fleurets creux des perforatrices. « Les deux fers en IT portent à leur extrémité une forte
traverse en acier sur laquelle sont montés trois manchons mobiles servant de supports aux trois perforatrices.