Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1899, série 9, volume 16)

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CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE

Si nous faisons la moyenne de l'eau qui s'est écoulée par minute depuis le moment de la conférence de M. Oppermann (mars 1894) jusqu'au 30 juin dernier, nous trouvons 24m3,3, soit 405 litres par seconde. Nous joignons à ces données des graphiques (Pl. XIII)

sont mis en regard journellement, de juin 1892 au 30 juin 1899, l'eau tombée à Marseille, la pression derrière les cuvelages, le niveau de l'eau dans le puits de la Mure et l'eau débitée par la galerie de la Mer.

ou

Ce débit .n'a pas du tout influé sur le niveau de la nappe,

et très certainement un débit de 500 litres n'y influerait pas davantage ; d'ailleurs, l'expérience de juin 1892 à fin août 1894 est là pour le confirmer; malgré le soutirage d'une moyenne de plus de 32 mètres cubes par minute, soit de 533 litres par seconde, la hauteur de l'eau, qui était de 81 mètres en juin 1892, a été de 85 mètres le 13 décembre 1893 et de 80 mètres le 29 août 1894; entre le rr janvier et le 29 août 1894, il s'était écoulé une moyenne de 750 litres par seconde, et il n'était tombé que 219 millimètres d'eau. D'ailleurs, l'expérience d'écoulement en grand, de septembre et octobre 1898, est aussi là pour le confirmer,

malgré un écoulement de plus de 900 litres par seconde ; si la hauteur de l'eau a un peu baissé (15 mètres environ), ce n'est en tout cas pas uniquement de ce fait; en effet, cette hauteur aurait sans doute fléchi de la même quantité par suite de la sécheresse, puisque, avant l'ouverture des cuvelages, elle avait déjà baissé de 7 mètres (de 91g',2 à 8kg,5). Dans l'espace de dix jours seulement, du 19 au 29 août, elle avait baissé de 4 mètres. En 1897,

le 1" octobre, la hauteur de l'eau était aussi descendue au-dessous de 8 kilogrammes sous le seul effet de la sécheresse. Il n'y a donc plus de doute à avoir sur le débit continu possible et la qualité de l'eau de la galerie.

DES MINES DE GARDANNE A LA MER

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On peut largement soutirer de la galerie un débit de 500 litres par seconde, sans influer sur le niveau de la nappe d'une eau d'une pureté exceptionnelle qui semble avoir été placée, par la Providence, à la portée d'une grande cité, en raison même de son utilité. Si la ville de Marseille, dont les vues semblent s'être tournées vers les eaux de Fontaine-Lévêque, ne veut pas utiliser les eaux de la galerie de la mer, la Société de Charbonnages, tout en ne modifiant en rien le régime des eaux de la surface, peut utiliser comme force motrice les eaux captées le long de la galerie. Il résulte du tableau (p. 468 et 469) que la quantité d'eau

rencontrée à ce jour représente un débit de 90 mètres cubes à la minute ou 1.500 litres par seconde. Nous savons par expérience que, pour que l'eau travaille avec toute sa hauteur de chute, à cause des étranglements des conduits, il ne faut soutirer d'une source qu'un peu moins du tiers de son débit à zéro de pression. Pour plus de sécurité, n'admettons même que le quart, soit 375 litres par seconde.

A la pression minima de 8 kilogrammes, cela représente une force en chevaux-vapeur de 400 chevaux pour les sources captées entre 0 et 6.700. PRÉVISIONS RELATIVES A L'ACHÈVEMENT DE LA GALERIE INFÉRIEURE.

Je terminerai ce mémoire sur les procédés d'exécution de la galerie inférieure en estimant le temps nécessaire pour son achèvement, toutes réserves faites sur les aléas pouvant résulter de la rencontre de sources. Il est évident, toutes choses égales d'ailleurs, que la durée du travail restant à faire sera d'autant moindre que l'on pourra faire par Gardanne une plus grande bongueur de galerie.