Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)

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LES AUTOMOBILES A PÉTROLE

seau, dont la clef porte sur son pourtour une série d'alvéoles borgnes et est mise en mouvement par une roue à rochet. Les alvéoles se remplissent au contact d'un canal circulaire régnant sur une partie du pourtour du boisseau, puis viennent se placer successivement en regard d'un point de ce dernier où aboutissent le tuyau d'aspiration d'air et le tuyau d'amenée du mélange détonant au moteur. Le mouvement de la clef étant réglé de manière qu'une alvéole se présente en ce point à chaque aspiration pour établir la communication entre les deux tuyaux par son intermédiaire, la quantité d'essence introduite dans le moteur à ce moment, et d'ailleurs vaporisée par un brassage convenable avec l'air aspiré qui l'entraîne, est toujours exactement la même, son volume étant égal à la contenance d'une alvéole. Tous les appareils dont il est question ci-dessus sont destinés à l'emploi de l'essence volatile, dont il n'est pas toujours facile de se réapprovisionner en cours de route et qui, en tout cas, crée un danger d'incendie non négligeable. Aussi a-t-on cherché à lui substituer le pétrole lampant, malgré l'inconvénient qu'il présente d'encrassement des organes du moteur et particulièrement des soupapes, lorsque sa volatilisation préalable n'est pas bien complète. L'usage du pétrole lampant nécessite donc l'emploi de carburateurs autres que ceux dont il vient d'être question et dans lesquels cette volatilisation se ferait fort mal. Le principe appliqué est celui de la volatilisation par la chaleur directe ; le liquide est injecté par une petite pompe dans une capacité spéciale formant appendice de la chambre d'explosion (Voir chapitre suivant) et qui se trouve portée, par le fonctionnement même du moteur, à une température suffisante pour déterminer la vaporisation immédiate du pétrole au contact de ses parois.

ESSAI DE DESCRIPTION MÉTHODIQUE GÉNÉRALE

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CHAPITRE II. MOTEUR.

Système général. — Tous les types de moteurs pratiquement réalisés pour propulsion des automobiles à pétrole sont des applications de ce qu'on est convenu d'appeler le « cycle à quatre temps », désignant par là la série des phases par lesquelles passe le mélange gazeux pendant le fonctionnement du moteur. Remarquons incidemment que ce mot de cycle est incorrectement employé, puisque cette série de phases ne se ferme pas par le retour du mélange gazeux à son état primitif, ledit mélange, originairement formé d'air et de carbure d'hj'drogène, étant rendu à l'atmosphère à l'état de produits de combustion, acide carbonique, vapeur d'eau, azote. Quoi qu'il en soit de cette observation terminologique, 'le cycle à quatre temps se compose des phases suivantes: 1° Aspiration du mélange détonant dans une capacité close ; 2° Compression du mélange à un degré favorable à la rapidité de la déflagration ; 3° Explosion suivie de détente ; 4° Échappement dans l'atmosphère. De ces quatre phases ou temps, une seule, la troisième, est motrice ; la seconde est résistante ; les deux autres sont sensiblement neutres. Un semblable moteur peut donc être qualifié de machine à demi-simple effet. La capacité dans laquelle le mélange gazeux passe par les diverses phases du cycle est toujours un corps de pompe cylindrique dans lequel se meut un piston, à chacune des courses duquel correspond l'une des phases dont la série se reproduit indéfiniment, la première phase du second Tome XVII, 1900.

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