Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)

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LES AUTOMOBILES A PETROLE

faire varier au gré du conducteur le moment précis de la déflagration. Cette variation a un grand intérêt au point de vue du rendement du moteur; s'il est nécessaire, pour la mise en route, que la détonation n'ait lieu qu'à la fin de la période de compression et au moment où, le piston étant à bout de course, la manivelle vient de franchir le point mort, il y a grand avantage, une fois le moteur lancé, à avancer un peu, et plus ou moins suivant la vitesse du moteur, le moment de l'allumage, de manière à produire un phénomène analogue à l'avance à l'admission dans les machines à vapeur. Rien n'est plus facile avec l'étincelle d'induction; il suffit de faire tourner d'un certain angle, autour de l'axe portant la came d'allumage, la monture de la pièce que cette came soulève pour déterminer le contact électrique ; aussi ce dispositif, connu sous le nom d' « avance à l'allumage », est-il très généralement employé sur les voitures à allumage électrique d'induction. Il ne serait pas impossible, assurément, d'en installer un produisant le même résultat pour les moteurs à inflammation par étincelle de rupture ; mais cela n'a pas encore, croyons-nous, été pratiquement réalisé. Nous devons signaler d'ailleurs, bien qu'elle soit peu employée, une variante de l'inflammation par incandescence, qui permet d'une manière analogue le réglage du moment précis de la déflagration et qui pourrait même permettre une avance à l'allumage variable. Elle consiste à remplacer le tube de platine, qui, en raison de sa grande conductibilité thermique, devient incandescent sur toute sa longueur, par un tube de porcelaine, en étalant la flamme du brûleur non plus parallèlement, mais perpendiculairement à la longueur du tube. Dans ces conditions, il n'y a d'incandescent qu'un anneau de faible largeur et de la position do cet anneau sur la longueur du tube dépend le moment de l'inflammation, qui ne se produit

ESSAI DE DESCRIPTION METHODIQUE GENERALE

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que lorsque les gaz inertes qui remplissent le tube au début du cycle ont été comprimés dans le cul-de-sac audelà de l'anneau incandescent. Les explosions successives du mélange carburé ne tarderaient pas à porter les parois de la chambre d'explosion et, par suite, du cylindre et des boites à clapets , à une température incompatible avec le bon fonctionnement de l'appareil, si des dispositions n'étaient prises pour rafraîchir constamment ces surfaces. Le plus ancien procédé réalisé dans ce but consiste à les construire à double paroi, comme les cylindres à chemise de vapeur, et à y établir une circulation d'eau. Parfois on laisse simplement bouillir dans la double enveloppe l'eau qui vient du réservoir par un simple tuyau et dont le niveau s'établit et se maintient suivant le principe des vases communiquants. Mais on préfère généralement établir une circulation proprement dite, avec retour au réservoir. Les phénomènes du thermosiphon peuvent, à la rigueur, suffire pour cela ; mais il est le plus souvent nécessaire d'activer le mouvement de l'eau par une petite pompe. Les pompes alternatives sont relativement peu employées dans ce but ; le plus souvent on installe une pompe rotatative centrifuge commandée par un petit volant qu'entraîne par simple friction le volant du moteur ; un ressort réglable à volonté détermine l'intensité de la friction. Même dans le cas de circulation forcée, l'eau ne tarde pas à s'échauffer 'beaucoup et à s'épuiser par évaporation, de sorte que le conducteur est obligé de s'arrêter pour en renouveler la provision à des intervalles dont on n'augmente la durée qu'en accroissant la quantité d'eau transportée. On atténue cet inconvénient en utilisant l'air atmosphéRefroidissement. —