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ESSAI DE DESCRIPTION METHODIQUE GENERALE LES AUTOMOBILES A PETROLE

régulière possible d'explosions, dans un pot spécial, et entourant ces pots spéciaux d'une enveloppe commune constituant le dernier compartiment de détente succèssive. Régulation. — Il est utile tant au point de vue de la conservation du mécanisme qu'à .celui du bruit général produit par son fonctionnement, que la vitesse du moteur ne dépasse pas, même lorsqu'il tourne à blanc, certaines limites. Nous avons montré, plus haut, que cette vitesse se limitait naturellement dans chaque moteur en raison de celle de propagation de l'inflammation dans le mélange détonant; mais cette limite est le plus souvent notablement supérieure à celle qu'il convient de ne pas dépasser, eu égard à la double considération sus-indiquée, et qui correspond le plus souvent à une vitesse périphérique du volant de 15 à 20 mètres par seconde. Aussi beaucoup de voitures possèdent-elles un régulateur automatique de la vitesse du moteur. Le plus souvent c'est le régulateur-bien connu à boules et à force centrifuge; mais d'autres dispositifs, dérivés aussi d'ailleurs du principe d'inertie, sont quelquefois employés : ils consistent en une masse qui reçoit d'une pièce solidaire du moteur un mouvement alternatif, rectiligne ou oscillatoire, mais est réunie à la pièce de commande par un intermédiaire élastique, de manière à ne lui obéir qu'avec un certain retard d'autant plus grand que la vitesse du moteur devient plus considérable ; c'est alors le déplacement relatif de la masse inerte par rapport à sa pièce de commande qui est utilisé pour provoquer les effets destinés à produire le ralentissement du moteur. Ces effets consistent généralement soit à étrangler l'admission du mélange détonant, soit à empêcher sa formation (par exemple, avec le carburateur à dosage volumétrique de l'essence liquide, par l'arrêt de la rota-

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tion de la clef à alvéoles), soit à supprimer momentanément le fonctionnement des soupapes de distribution. Le premier procédé, qui est trop analogue aux dispositifs employés sur les machines à vapeur pour nécessiter ici une explication détaillée, et dont l'emploi est d'ailleurs fort rare, permet de conserver au moteur ralenti une marche régulière et sans à-coups ; mais il n'est guère utilisable que dans les moteurs à inflammation électrique, sur lesquels d'ailleurs, en raison de la facilité du réglage à la main, on se dispense le plus souvent d'installer aucun appareil de régulation automatique. On peut penser en effet que, si on introduit dans un cylindre à inflammation par incandescence, après un échappement complet, un volume de gaz notablement moindre que la cylindrée normale, la compression suivante n'amènera pas le gaz frais au contact des parois rougies du tube, suivant le mécanisme exposé plus haut ; l'explosion ne se produira donc pas. Mais à la course suivante du piston (période normale d'explosion et de détente) les gaz brûlés et frais, précédemment comprimés ensemble dans la chambre d'explosion, se détendront et se brasseront ensemble, et ceux contenus dans le cul-desac du tube incandescent participeront plus ou moins à ce mélange, de sorte qu'au retour du piston (période d'échappement) il pourra se produire une explosion intempestive, une partie du mélange détonant dilué pénétrant à nouveau dans le tube d'inflammation; ou, du moins, ce mélange gazeux sera expulsé en pure perte à l'extérieur sans avoir détoné et en risquant de s'enflammer extérieurement. Quoi qu'il en soit de cette hypothèse, qui n'a pas été, croyons-nous, formellement vérifiée par expérience spéciale, la régulation des moteurs à inflammation par incandescence s'obtient très généralement par suppression momentanée du fonctionnement des soupapes : lorsque la soupape d'admission est commandée mécaniquement, c'est