Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)
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LES
AUTOMOBILES
A
PÉTROLE
vent à faire coulisser sur son arbre la came d'échappement, de manière à amener en regard de la tige de la soupape un profil à deux saillies inégales et diamétralement opposées, dont l'une soulève partiellement la soupape au temps de la compression, et l'autre la soulève en grand, comme celle de la came normale, au temps de l'échappement. Une fois le moteur lancé, on dégage à la main un petit ressort qui ramène la came dans sa position normale. Il est bien entendu, d'ailleurs, que, pour la mise en marche, toute avance à l'allumage doit être supprimée ; l'inflammation se produisant avant le passage du point mort, alors que le moteur n'est pas encore lancé, déterminerait, en effet, un départ en arrière dangereux pour l'opérateur et qui, d'ailleurs, la distribution se faisant à contre-temps, ne pourrait déterminer un mouvement continu. Il est nécessaire, d'autre part, que la manivelle de mise en marche ne soit pas constamment solidaire du mécanisme ; car elle risquerait fort de blesser la personne qui la manoeuvre si le moteur, prenant sa vitesse sous l'effort des explosions, l'entraînait dans son mouvement; et, d'autre part, elle pourrait ensuite se briser sous l'effort centrifuge et être alors violemment lancée suivant la tangente comme un projectile de fronde. Aussi la liaison entre la manivelle et le moteur ne s'établit-elle que par l'intermédiaire d'un encliquetage non réversible. Dans le cas assez fréquent de manivelles qu'on ne met en place que pour la mise en marche, c'est le plus souvent un manchon à dents de scie dont une des pièces est fixée à l'arbre moteur, et l'autre à la manivelle (fig. 12). Dans la mise en marche à la main, ce sont les faces parallèles à l'arbre qui sont en prise ; la manivelle entraine alors l'arbre; dès que la vitesse de rotation de ce dernier augmente, les faces obliques des dents de scie se mettent
ESSAI
DE
DESCRIPTION
MÉTHODIQUE
GÉNÉRALE
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en prise et déterminent par un effet de plan incliné un simple déplacement longitudinal de la manivelle, qui cesse alors de tourner et qu'on retire.
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Dans le cas de manivelles qu'on laisse en place, un verrou en bec de cane, simplement
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12.
mobile à frottement dans son logement avec une butée à l'arrière, joue le rôle de l'une des dents de scie du dispositif précédent. On emploie aussi, notamment dans les motocycles, dans lesquels l'entraînement musculaire doit pouvoir, à un moment quelconque de la marche et par suite sans préparation spéciale, se superposer à l'action du moteur, un système d'encliquetage proprement dit, soit par roue à rochet à denture extérieure ou intérieure, soit par
FIG.
13.
coincement de billes d'acier entre une couronne cylindrique creuse solidaire du moteur et une came en dents de scie solidaire du pédalier [fig. 13); dans ce dernier cas, les dents sont naturellement disposées à l'inverse de celles des dispositifs précédents : c'est, en effet, lorsque les billes remontent sur les faces inclinées qu'elles se coincent contre la surface annulaire extérieure et transmettent au moteur le mouvement du pédalier ; quand le moteur s'accélère ou que le pédalier s'arrête, les billes