Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)

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LES AUTOMOBILES A PETROLE

une intercalation proprement dite d'organe : un train d'engrenages semblable à celui qui vient d'être décrit est placé non plus entre deux poulies accessoires, mais entré les poulies folle et fixe de la transmission principale ellemême ; pour que l'une des poulies puisse, dans ces conditions, être folle sur l'arbre, il faut que le train de pignons intermédiaires soit libre aussi de tourner autour de cet arbre en roulant sur l'un des engrenages principaux ; c'est en effet ce qui a lieu, de sorte que le mouvement de marche arrière ne se produit que lorsqu'on empêche ce mouvement de rotation des pignons auxiliaires autour de l'axe principal, en serrant un collier de frein qui entoure la couronne sur laquelle ils sont montés, la courroie de transmission étant d'ailleurs sur poulie folle. Cet appareil de marche arrière présente les plus grandes analogies avec le démultiplicateur épieycloïdal décrit au paragraphe précédent; il n'en diffère, dans le cas d'engrenages cylindriques, que parce que c'est le train de pignons satellites qui est fou sur l'arbre et sur lequel agit le collier de frein, tandis que la roue centrale est calée sur l'arbre à commander. Pour éviter le roulement continu des engrenages l'un sur l'autre à l'arrêt ou en cas d'embrayage d'une autre courroie que celle qui les commande, un constructeur a complété le système précédent par un embrayage à griffes entre la poulie folle et sa roue dentée : le levier de marche arrière met d'abord en prise cet embrayage avant de serrer le collier de frein qui détermine le mouvement de recul. La plupart des dispositifs de renversement de marche qui viennent d'être passés en revue comportent une réduction déterminée de la vitesse de rotation de l'arbre moteur, et la prudence indique, la conduite en arrière étant plus difficile que celle en avant, que cette réduction doit correspondre à une allure lente de la voiture ; aussi,

ESSAI DE DESCRIPTION MÉTHODIQUE GÉNÉRALE

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dans les cas d'intercalation d'organes, utilise-t-on toujours la plus petite des vitesses avant, et dans les cas d'appareils spéciaux du genre de ceux de changement de vitesse, adopte-t-on une réduction analogue à celle de la plus petite vitesse avant, ou même supérieure. Notamment, avec le plateau de friction, convient-il de limiter la course du galet à partir du centre du plateau du côté de la marche arrière à une valeur moindre que de l'autre côté. Seul parmi les systèmes ci-dessus énumérés, celui à trois pignons coniques, dont deux coulissent ensemble sur leur arbre, permet l'inversion de la marche, quelle que soit la réduction opérée par l'appareil de changement de vitesse qui en est complètement indépendant, et c'est là, il faut bien le dire, malgré la fréquence de l'emploi de ce système, une infériorité au point de vue de la sécurité, puisqu'il en résulte une possibilité d'imprudence de la part du conducteur, qui n'existe pas avec les autres appareils. Embrayage. — Les appareils de changement de vitesse ci-dessus étudiés comportent tous, en eux-mêmes, la possibilité de l'embrayage et du débrayage, c'est-à-dire de l'établissement ou de la suppression de la liaison entre le moteur et le véhicule. Le galet de friction peut être amené au centre du plateau et ne plus recevoir de lui aucun mouvement (*) ; l'appareil de connexion des déformations de deux poulies extensibles peut, à l'une des extrémités de sa course, déterminer une déformation telle que la tension de la (*) Dans cette situation il y a encore entre les deux pièces un frottement fâcheux pour la conservation de leurs surfaces; aussi muniton le plateau d'un mouvement de coulissage analogue à celui du cône mâle dont il sera question plus loin, et qui permet de l'éloigner un peu du galet. Tome XVII, 1900.

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