Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)
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LES AUTOMOBILES A PÉTROLE
tionnel et, dans la grande majorité des automobiles à pétrole, les deux roues directrices pivotent chacune autour d'un axe spécial monté à l'extrémité d'un essieu fixe et au voisinage du plan de la roue; une pièce de forge unique (fig. 31) forme; d'une part, la fusée horizontale sur laquelle se monte le moyeu de la roue, d'autre part, les colliers et crapaudine par lesquels s'y adapte l'axe vertical ou à peu près vertical porté par Fio. 8d>. l'essieu (ou l'axe sur lequel repose le chapeau à colliers . ou l'étrier porté par l'essieu), enfin un bras de levier horizontal à peu près parallèle au plan de la roue, articulé à son extrémité avec la tringle transversale de connexion des deux roues. Nous devons dire quelques mots des dispositions géométriques diverses de cet ensemble. La légère inclinaison qu'on donne quelquefois aux fusées n'a pas d'importance au point de vue mécanique, auquel seul nous nous plaçons dans la présente étude ; elle n'a pour but que de donner aux roues le léger déversement usité en carrosserie et considéré à tort ou à raison comme favorable à la solidité des roues et en tout cas comme agréable à l'œil. L'essieu fixe et la tringle de connexion des roues, réunis par les bras de levier solidaires des fusées, forment un quadrilatère articulé qui est tantôt un parallélogramme, tantôt, dans la position droite des roues, un trapèze. Cette dernière disposition (fig. 32), assez ordinairement adoptée, a pour objet de donner à la roue intérieure au virage un déplacement angulaire plus grand que celui de l'autre roue, de manière que les prolongements des fusées, au lieu de rester parallèles, convergent en un point situé au
ESSAI DE DESCRIPTION MÉTHODIQUE GÉNÉRALE
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voisinage du prolongement de l'essieu d'arrière, point qui devient à peu près ainsi le centre instantané de rotation des quatre roues, sans qu'il y ait glissement latéral sensible du bandage d'aucune d'entre elles sur le sol.
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Fin. 32.
Quant au pivot autour duquel chaque roue prend son mouvement directeur, la disposition en a la plus grande importance pour la sûreté et la facilité de la direction du véhicule. On se contente souvent de l'établir vertical ou parallèle aux roues ; mais alors on le rapproche autant que possible du plan des roues ; car la distance qui subsiste constitue le bras de levier tant de l'effort à faire pour déterminer l'orientation des roues que des réactions que les obstacles extérieurs transmettent à l'appareil de direction. Dans cet ordre d'idées, on a été jusqu'à faire coïncider l'axe du pivot avec le plan moyen de la roue en l'établissant à l'intérieur d'une fusée creuse de diamètre suffisant (fig. 33). Parfois aussi, et dans le même but, on donne au pivot, par rapport au plan delà roue, une inclinaison telle que son prolongement vienne passer au point de contact delà roue avec le sol (fig. 34) ou un peu en avant de ce point ; par la première disposition, on cherche à réduire autant que
