Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)
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LES AUTOMOBILES A PÉTROLE
liers ou à enroulement, au moyen desquels on obtient une grande puissance d'arrêt avec un faible effort de serrage. On sait en effet que le moment résistant produit par un tel appareil, trop connu pour que nous en rappelions ici le principe, est représenté parla formule : F. )■ . (ef* — 1),
dans laquelle F désigne l'effort do traction sur le brin libre du collier ; j*, le rayon du tambour ; e, la base des logarithmes népériens ; /, le coefficient de frottement de la substance du collier sur celle du tambour ; a, l'angle suivant lequel le collier embrasse la circonférence du tambour. Très généralement le collier, d'une grande flexibilité, est extérieur au tambour ; on fait cependant quelquefois des freins, trop analogues pour qu'il y ait lieu de les distinguer dans ce qui va suivre, où le collier extérieur est remplacé par une bague fendue extensible venant s'appliquer à l'intérieur d'un tambour creux. En outre de la puissance, les freins à enroulement ont l'avantage d'une mise en action très rapide, puisqu'elle n'exige qu'un mouvement de faible amplitude, l'application de tout le collier sur le tambour se produisant, par l'effet môme de la rotation de ce dernier, sur toute l'étendue du collier dès qu'elle est déterminée à l'extrémité voisine du brin tirant. Cet avantage fait souvent donner aux appareils en question le nom de freins instantanés. Les tambours sont le plus généralement en fonte ou en acier : on les fait quelquefois en bronze, en raison de la plus grande conductibilité calorifique de cet alliage, afin de. permettre une déperdition plus rapide dans
ESSAI DE DESCRIPTION MÉTHODIQUE GÉNÉRALE
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l'atmosphère de la chaleur résultant du [frottement du collier. On a parfois, dans le même but, adopté un dispositif accessoire permettant au conducteur de faire couler de l'eau goutte à goutte sur les tambours de frein dans les longues descentes. Les colliers, dont la rupture est l'avarie la plus à craindre dans l'ensemble du système, sont presque toujours formés d'une bande d'acier, dont théoriquement la largeur est sans influence, mais qu'on élargit néanmoins proportionnellement à la puissance à développer de manière à en augmenter la résistance sans nuire à la flexibilité et aussi à répartir sur une plus grande surface le dégagement de chaleur, cause de grippement et d'avaries. C'est rarement l'acier lui-même du collier qui frotte sur le tambour de frein ; le plus souvent il sert seulement de support à la substance frottante, qui est soit du cuir, soit du feutre, particulièrement un feutre spécial connu dans l'industrie automobile sous le nom de « poil de chameau ». On emploie aussi avec succès, comme substances frottantes sur tambours d'acier soit des lames ou pastilles de cuivre rouge, qu'on isole du support d'acier, au point de vue calorifique, par une bande d'amiante, soit des sabots de bois à peu près juxtaposés sur toute la partie de circonférence à embrasser et réunis extérieurement par un câble plat ou deux câbles ronds d'acier, par lesquels s'exerce l'effort de serrage. L'angle d'enroulement est ordinairement de 3/4 de tour à 1 tour ; mais cette valeur est souvent dépassée et portée à 1 tour 1 /2, 2 tours, et même, exceptionnellement, davantage. L'extrémité fixe du collier prend ordinairement son point d'appui sur une pièce où armature spéciale du châssis, dont la résistance doit être proportionnée à la puissance d'arrêt à développer, l'effort qu'elle a à sup-