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SUR LA CRISTALLOGRAPHIE DU FER SUR LA CRISTALLOGRAPHIE DU FER

qui est un fer crud(*), est soumis à la chaufferie à un degré de chaleur assez vif pour faire entrer en fusion le laitier qu'il contient intérieurement, et que les molécules de fer qui lui étaient unies ont pu se rapprocher, elles prennent une forme régulière dans ce laitier qui était son dissolvant et qui sert de véhicule à sa crystallisation ; si la chaude est forcée et qu'elle crève sous le marteau, il s'échappe des groupes de ces crystaux, que les forgerons appellent grumillons (fig, 26, Pl. I)... « J'ai trouvé, dans des masses de laitier de chaufferie, des groupes considérables de ces crystaux formés par des parties de fer qui s'étaient échappées avec lui par le chio, et qui avaient crystallisé dans le laitier, comme dans leur dissolvant naturel. Le laitier est aux crystaux de fer ce qu'est l'eau aux crystaux salins... « Ces crystaux de fer sont rarement bien réguliers, parce que le feu qui leur donne naissance les soude ensemble, mutile leurs angles par l'action qu'il a sur leur substance. Les plus réguliers m'ont paru des polygones hexaèdres, formés de plusieurs rhomboïdaux unis par leur grande face » (fig. 27, Pl. I). Cette vieille description est curieuse à plus d'un titre. L'opinion que la scorie est un dissolvant du fer, pour s'être trouvée inexacte, ne contient pas moins en germe un des plus féconds procédés de synthèse minéralogique que notre siècle ait exploités. Une autre opinion, celle qui voit dans les grains de fer brûlé de véritables cristaux, s'est propagée jusqu'à no« jours et n'est probablement pas morte. La fig. 27, Pl. I, dessinée par Grignon, a dû être, si on finie, les deux bouts restant bruts. Une marquette d'encrenée est une encrenée dont on a achevé l'un des bouts. Ces définitions sont données par Grignon, qui a eu la bonne idée d'ajouter à ses Mémoires de physique une sorte de lexique technologique aujourd'hui très précieux. (*) C'est-à-dire incomplètement débarrassé de sa scorie et peut-être encore un peu carburé.

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la compare à sa description si entourée de réserves, idéalisée ou, pour mieux dire, géométrisée; elle doit représenter une conception plutôt qu'une reproduction naïve. En fait, les grains du fer brûlé sont des pseudo-cristaux, et leurs formes, grossièrement géométriques, sont le résultat de la limitation mutuelle des développements cristallins contigus s'aceroissant à partir de centres indépendants. M. le Prof. Wedding(*) remarque, avec raison, que leurs faces sont généralement pentagonales ; et ce sont en effet des dodécaèdres pentagonaux que l'on obtient, plus ou moins déformés, par la compression en moule clos de sphéroïdes plastiques empilés au hasard. Il est cependant vraisemblable que, à la surface et dans des conditions favorables, par exemple sous une couche de scorie liquide, les parties libres de certains grains puissent prendre leurs véritables formes terminales de cristaux ; c'est, peut-être, ce qui a pu arriver dans quelques-uns des cas suivants. D'après Hausmann, cité par Fuchs (**), le fer affiné, ductile, qui se forme dans les hauts-fourneaux (***), présente souvent des cristaux octaédriques. Plus souvent encore ces cristaux se rencontrent dans les fours à souder, lorsque les blooms sont surchauffés et brûlés. Woehler a observé des clivages cubiques dans une barre de fer forgé qui avait servi de grille dans un fourneau à fondre l'argent ("**). Mais il n'est pas certain que la tem(*) Journal of the Iran and Steel Institute, 1885, part I, p. 188. (**) Loco cilato. Fuchs renvoie aux Gôttiugische gelehrte Anzeigen, 1" vol. de 1817, p. 101. Là on trouve bien le compte rendu d'un livre de Hausmann, intitulé Reise durch Scandinavien in den Jahren 1806 und 1807, Vierter Theil, bei Ramer, Gôttingen, 1816 ; mais, dans ce compte rendu, il n'est pas dit un mot de la cristallisation du fer; les détails relevés par Fuchs l'ont été probablement sur le livre original. (***) Les hauts-fourneaux en question doivent être des maasofen ou des volfsofen; les mots ductiles Eisen, Frischeisen ne permettent pas de supposer que le métal décrit fût de la fonte. (****) Annales des Mines, 3 e série, t. III, p. 360, 1833.