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SDR LA CRISTALLOGRAPHIE DU FER

un corps solide, ou doit avouer que les conditions sont peu favorables à la cristallisation, et on peut craindre que les formes propres du fer a ne soient masquées par les formes antérieurement acquises sous d'autres états. En fait, quand on attaque par un réactif et pendant un temps convenable du fer doux pratiquement pur, on obtient, sur les grains convenablement orientés par rapport à la coupe, des empreintes cubiques tantôt en creux, tantôt en relief, et tout à fait semblables, aux dimensions près, à celles que M. Stead avait trouvées sur les aciers au silicium. M. Andrews (*) est, si je ne me trompe, le premier qui ait mis cette structure en évidence en attaquant par l'acide azotique des éprouvettes prélevées sur de grosses masses de fer forgé. Depuis lors, elle a été retrouvée et décrite par M. Martens (**), par M. Stead (***), par M. Saniter (****) et par M. Heyn (•*****) qui a obtenu de très bons résultats par l'emploi d'une solution de chlorure double de cuivre et d'ammonium (1 partie de sel pour 12 à 30 parties d'eau ; une à vingt-cinq minutes d'immersion). On peut aussi faire une attaque assez prolongée (quinze ou vingt minutes) par l'acide sulfurique- étendu de 4 volumes d'eau vers 50° et nettoyer la préparation en la plongeant pendant vingt ou trente secondes environ dans l'acide nitrique à 20 p. 100. (*) Proceedinys of the Royal Society, t. LV11I, p. 59-64 ; — Engineering, t. LX, p. 88, 1895 ; — Journal of the Iron and Steel Instilule, 1895, part II, p. 542, et 1898, part II, Pl. X. (**) Mittheilungen aus den k. k. technischen Versucluinstalten, t. XIV, 2» fascicule de 1896, p. 89-102, fig. 2 à 4 de la Pl. IV. (***) Journalof tlie Iron and Steel Instilule, 1898, part I, fig. 13 de la Pl. XV, et part II, fig. I de la Pl. VI; — Bull, de la Soc. d'Encouragement, 5" série, t. IV, p. 132, fig. 1, et p. 1349. fig. 2. (****) Journal of the Iron and Steel Instilule, 1898, part I, fig. I de la Pl. XXII. (»****) Mittheilungen aus den k. k. technischen Versuchsanstalten, 1898, p. 310-331.

SUR LA CRISTALLOGRAPHIE DU FER

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La fig. 49, Pl. III, est due à M. Heyn, qui a bien voulu m'autoriser à la reproduire, quoique inédite; elle a été prise sur la ferrite d'un acier doux brut de coulée (environ 0,25 de carbone), après une attaque de cinq minutes par le chlorure double à 1/12. La photographie, très remarquable en raison du grossissement (1 .650 diamètres), donne une très bonne idée de ces figures cubiques de la ferrite. Bien que M. le Prof. Martens et M. l'Ingénieur Heyn hésitent à se prononcer sur la signification de ces empreintes et que M. Heyn insiste sur la distinction entre les figures de corrosion et les véritables cristaux, je pense, avec M. Andrews et M. Stead, qu'elles représentent réellement des cristaux, négatifs ou positifs. Et j'attribue ces cristaux au fer a, parce que je les retrouve toujours dans la ferrite, alors même que : 1° Le forgeage, terminé à température relativement basse, a certainement gêné la cristallisation sous les états y et (3; 2° Une teneur passablement élevée en carbone n'a laissé au fer (3 qu'une zone de stabilité très étroite. Mais le second argument est faible, et il y a probablement quelque arbitraire à attribuer les mêmes formes cubiques tantôt au fer J3 dans les aciers au silicium de M. Stead, tantôt au fer a dans la ferrite ordinaire, bien que les volumes respectifs soient, en chiffres grossièrement arrondis, dans le rapport de 1.000 à 1. Preuves indirectes de l'isomorphisme du fer (3 et du fer a.

Si le fil fragile de mon raisonnement n'est rompu nulle part, le fer g et le fer a cristallisent tous deux en cubes parfaits et sont strictement isomorphes ; la transforma-