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soulèvements bien distincts. Les différentes chaînes situées à l'Ouest de la grande dépression jalonnée parle cours supérieur du Kootenay, de la Columbia et du Fraser, que l'on groupe fréquemment sous le nom de chaînes aurifères (gold-ranges) et dont les principales sont les Selkirk et la Purcell range au Sud, la chaîne du Cariboo au Nord, datent de l'époque paléozoïque ; ce n'est qu'à la fin de la période crétacée que les causes qui avaient provoqué leur formation, venant à se reproduire et agissant dans la même direction, ont donné naissance aux Rocheuses. Dans un intéressant mémoire, publié par le Canadian geological Survey, M. Me Connell a mis leur constitution en évidence : dans la partie occidentale de la chaîne, sous l'influence de la pression venant de l'Ouest, les couches paléozoïques et secondaires ont été simplement plissées; dans sa partie orientale, une série de failles inverses se sont produites et les bancs du carbonifère ont été poussés au-dessus du crétacé. Le plateau intérieur de la Colombie britannique a, de l'Est à l'Ouest, une largeur d'un peu plus de 150 kilomètres. Au Sud, son altitude moyenne dépasse 1.400 mètres, mais au N.-W., il s'abaisse et vient se raccorder avec la plaine intérieure du Nord de la Province. A première vue, le nom de plateau, employé pour désigner cette région, semble mal justifié par son caractère accidenté et montueux. Ce n'est qu'en montant sur quelque point dominant que les profondes dépressions qui la sillonnent disparaissent, et que l'on aperçoit devant soi une étendue plane dans son ensemble. L'étude géologique montre que le relief actuel résulte du travail de l'érosion sur une plaine existant au début des temps tertiaires. A la suite d'une longue période de stabilité, le système hydrographique avait atteint son régime d'équilibre ; le ruissellement avait nivelé les inégalités du sol et donné naissance à une « pénéplaine » possédant une légère pente

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vers le Nord. Pendant le cours de la période miocène, de nombreux mouvements sont venus détruire la régularité du plateau, soulevant certains blocs de terrain, en abaissant d'autres; en même temps d'importants phénomènes éruptifs se produisaient, couvrant une notable partie de la région d'un manteau de cendres et de laves. Mais c'est surtout pendant la période pliocène que la dégradation du plateau prétertiaire a progressé. A la suite d'une élévation relative du niveau du sol par rapport à celui de la mer, les fleuves reprirent une nouvelle activité ; c'est alors que le Thompson river et le Fraser se creusèrent les gorges où ils coulent aujourd'hui; en même temps le ruissellement faisait son œuvre le long des vallées principales et substituait des deux côtés au haut plateau une région ondulée basse ayant parfois une grande largeur. Dans tout le plateau intérieur de la Colombie britannique, les pluies sont peu abondantes. A Salmon Arm, la précipitation annuelle réduite en eau (1 centimètre de neige équivaut à 1 millimètre de pluie) n'est que de 33 centimètres ; elle est de 35 centimètres à SpencerBridge et de 21 centimètres à Mission Valley (*). Aussi, dans les vallées au-dessous de 900 mètres, les arbres n'existent-ils qu'à l'état sporadique ; en revanche, les plantes annuelles y viennent à merveille ; les pentes sont herbeuses et donnent de bons pâturages, et c'est là que se trouve la majeure partie des terres cultivées de la Colombie britannique. Au-dessus de 900 mètres, la précipitation a lieu surtout sous forme de neige qui, fondant lentement, entretient plus longtemps l'humidité du sol ; aussi toute la zone comprise entre 900 et 1.500 .mètres d'altitude est-elle couverte de forêts de pins et de sapins. (*) Pour trouver en Tunisie une aussi faible précipitation, il faut descendre au sud jusqu'à Feriana, Gamouda et Sfax,