Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)

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prochent plus ou moins du fleuve, s'élargit ; le cours, jusque-là torrentueux, devient plus paisible. En sortant de la chaîne Cotière, on retrouve le Fraser coulant vers l'Ouest; son lit s'élargit de plus en plus, et c'est par un majestueux estuaire qu'il vient déboucher dans le détroit de Géorgie. Parmi les affluents du Fraser, il en est deux qui méritent une mention spéciale: la Thompson river est formée par la réunion, à Kamloops, de deux branches : celle du Nord, qui prend sa source dans les Selkirk, a tout son cours dirigé N.-S.; celle du Sud, qui doit son importance à ce fait que la ligne du G P. R. (Canadian Pacific Railway) emprunte sa vallée sur toute sa longueur, sort de plusieurs lacs, dont les principaux sont le Shuswap lake et l'Adams lake; elle coule d'abord vers l'Ouest, puis fait un coude brusque vers le Sud; elle coule dans cette nouvelle direction jusqu'à son confluent, à Lytton, avec le Fraser. La rivière Quesnelle a un bassin moins considérable ; si nous la citons, c'est uniquement parce qu'elle draine l'important district minier de Cariboo, dont nous reparlerons plus loin. Sur les 700.000 kilomètres carrés que draine la Colombia, 100.000 seulement appartiennent au territoire de Dominion ; aussi, envisagée au point de vue purement canadien, n'a-t-elle pas l'importance du Fraser. Elle prend naissance un peu au Nord du 50° de latitude dans un chapelet de lacs situés dans la grande vallée entre les Rocheuses et les Selkirk et, pendant 250 kilomètres environ elle coule vers le N.-W. Vers le 52° le cours de la Columbia devient torrentueux ; elle abandonne la vallée où elle coulait jusque-là et franchit les Selkirk. Comme le Fraser, elle fait alors un coude brusque et coule vers le Sud jusqu'à sa sortie du territoire canadien. Le Kootenay, le principal affluent de la Columbia supé-

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rieure, prend sa source dans les montagnes Rocheuses et coule d'abord, pendant une centaine de kilomètres, dans une vallée parallèle à celle de la Columbia, mais ayant sa pente dirigée en sens inverse; il abandonne ensuite pendant quelque temps son cours S.-E. et pénètre à son tour dans la large vallée qui sépare les Selkirk des Rocheuses ; un simple seuil le sépare alors des lacs où la Columbia prend naissance. Le Kootenay reprend ensuite sa direction primitive et la conserve sur près de 150 kilomètres. En pénétrant sur le territoire américain, son cours se modifie un peu et devient presque exactement N.-S. ; puis il franchit la première chaîne des Gold ranges, et nous le retrouvons coulant vers le N.-W. jusqu'à ce qu'il se jette dans le lac Kootenay ; il s'en échappe par une cluse N.E.-S.W. d'une soixantaine de kilomètres de longueur et va se jeter dans la Columbia, à Robson. Un autre affluent de la Columbia est la Kettle river ; prenant naissance aux environs du 50° de latitude N., elle coule vers le Sud pendant 120 kilomètres, puis, au moment de pénétrer sur le territoire des États-Unis, elle fait un coude vers l'Est et décrit une série de courbes qui lui font franchir et refranchir la frontière. Peu après avoir reçu la rivière qui sert de déversoir au lac Christina, elle fait un nouveau coude assez brusque vers le Sud et coule dans cette direction au milieu des collines de la Colvill réservation jusqu'à son confluent avec la Columbia. La Kettle river est loin d'avoir l'importance du Kootenay ; nous ne l'aurions pas signalée, si ce n'était l'importance que semble appelée à prendre, au point de vue minier, toute la zone frontière comprise entre la Columbia et l'Okanagan. L'Okanagan est, après le Kootenay, le principal affluent de la Columbia prenant naissance en terre canadienne. Le lac d'où elle sort, dont la longueur dépasse 120 kilomètres, constitue l'une des voies navigables les plus importantes