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mètres qui séparent Barkerville du chemin de fer, en revanche les chariots employés pour le transport dos marchandises mettent au moins trois semaines pour accomplir le même trajet. Aussi en hiver, époque à laquelle les charrois sont le moins cher, par suite de la possibilité d'employer des traîneaux, le fret s'élève-t-il encore à des chiffres oscillant entre 20 et 35 dollars par tonne. En été, les charretiers demandent de 5 à 6 cents par livre pour aller d'Ashcroft à Barkerville. Pour les marchandises à destination de Qùesnelle, ils se contentent de 4 à 5 cents. Pendant l'automne 1897, une Commission d'ingénieurs envoyée par le Gouvernement fédéral est venue examiner la possibilité de rendre le Fraser navigable pour des bateaux à vapeur à faible tirant d'eau : il a été reconnu que ce résultat pourrait être obtenu en coupant quelques seuils, d'ailleurs peu importants. Si ce travail venait à être exécuté, il en résulterait une réduction considérable des frais de transport de toutes les marchandises à destination de Cariboo. Les différentes exploitations existant actuellement dans le district de Cariboo forment deux groupes bien distincts : les unes se trouvent aux environs de Barkerville, les autres dans la région de la Qùesnelle. A Barkerville, on ne fait guère que des « creek diggings », c'est-à-dire qu'on exploite les alluvions existantes dans le lit des ruisseaux actuels. C'est un fait bien connu que les alluvions les plus riches sont celles qui se trouvent tout au bas de la formation au contact du « Bed rock », c'est-à-dire de la roche en place au fond du chenal. Le but vers lequel tendent tous les efforts des mineurs est d'arriver à ce « Bed rock ». L'affluence des eaux est un obstacle qu'il est souvent difficile de surmonter. Pratiquement on opère, en général, de la façon suivante : une série de sondages sont d'abord exécutés de façon à déter-

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miner la position du point le plus bas du chenal, puis on fonce un puits ; par dehors du lit du ruisseau, dans les terrains en place ; on rejoint ensuite le fond du chenal parK une galerie. Cette façon de procéder présente un double avantage : en premier lieu, on évite ainsi de foncer un puits dans la masse même des alluvions qui constituent une véritable éponge ; en second lieu, assez régulièrement interstratifié au milieu de ces alluvions, se trouve un banc de « boulder cluy » (argile à galets), presque imperméable, de sorte qu'en ne le traversant pas on évite, dans une large mesure, l'infiltration des eaux superficielles dans les travaux souterrains. Ce sont les parties supérieures des creeks qu'on explore maintenant qui ont fourni tout l'or extrait de 1860 à 1870 ; le lit du ruisseau étant, d'une part, moins large, de l'autre, ayant une pente plus rapide, l'afflux d'eau et, par suite, les difficultés du travail, étaient moins considérables. En outre des « creek diggings », des recherches ont été entreprises dans la région de Barkerville pour retrouver les filons dont l'abrasion a donné naissance aux alluvions exploitées ; ces recherches n'ont donné aucun résultat intéressant, tous les filons de quartz étudiés n'ayant donné que des teneurs très faibles en or. La région de lac Qùesnelle, délaissée par les mineurs de 1860 est, au contraire, à l'heure qu'il est, l'objet de travaux beaucoup plus importants que celle de Barkerville. Mais là, au lieu d'exploiter des alluvions récentes, ce sont d'anciens chenaux appartenant à un système hydrographique disparu qu'on explore. En certains endroits ces alluvions anciennes ont, tout comme le fait s'est produit en Californie, été recouvertes par des coulées de lave. La principale exploitation de la région est celle de la « Cariboo Hydrauhc Mining C° », sur la rive gauche de