Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)
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NOTES SUR LA COLOMBIE BRITANNIQUE
la branche sud de la rivière Qùesnelle, à 4 ou 5 kilomètres de Qùesnelle Forks. L'ancien chenal, qu'on est en train de déblayer a, à la partie supérieure, une largeur d'environ 300 mètres ; sa profondeur atteint 120 mètres; il est creusé au milieu de roches vertes, probablement des diabases, recoupées par des dykes de syénite. La coupe des alluvions qui encombrent le chenal est la suivante : 1° A la partie supérieure, de 3 à 4 mètres de graviers contenant une faible quantité d'or ; 2° Environ 50 mètres d'argile compacte au milieu de laquelle se trouvent des blocs roulés (boulder clay) ; cette formation ne contient pas trace d'or ; 3° De 5 à 6 mètres de sable et de gravier fin aurifère ; 4° Sur le bed rock de 50 à 60 mètres de graviers grossiers exceptionnellement riches. Ce sont ces graviers qu'on exploite ; mais, comme on le voit, il faut, pour les atteindre, enlever une épaisseur considérable do mortsterrains. Ce qui complique cette opération, c'est que la « boulder clay », assez compacte, se prête mal à l'abatage hydraulique. Il faut, au préalable, la « bulldozer », c'est-à-dire la disloquer sur place au moyen de coups de mines. La difficulté de se procurer de l'eau en quantité suffisante constitue également un sérieux obstacle à l'exploitation. A cet effet, deux petits lacs, Polleys lake et Boot Jack lake, ont été barrés par une digue de façon à emmagasiner toutes les eaux de pluies. Pendant la saison où l'on travaille (d'avril à novembre), on ouvre les vannes, et l'eau est amenée à la mine par un canal de 27 kilomètres de longueur. Ce canal a pour section un trapèze dont les bases ont respectivement 3 m ,90 et 2 m ,10, et dont la hauteur est de 0 m ,90. La pente varie de 6 à 10 pieds par mille, c'est-à-dire de l mm ,l à l mm ,9 par mètre. Ce dernier chiffre a été reconnu un peu fort, eu égard aux
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terrains traversés ; des corrosions se sont produites, et il a fallu, en certains points, protéger les rives par des perrés en maçonnerie. Pendant la première partie de la campagne, d'avril à août, le débit obtenu va jusqu'à 7 m3 ,8 par seconde; vers la fin de l'été, ce débit tombe souvent à moins de 4 m3 ,5. Ce débit est insuffisant pour alimenter d'une façon continue huit « monitors» ou « géants », dont le diamètre des ajutages varie de 125 à 250 millimètres; aussi ne travaillet-on alors que de quatre à huit heures par jour. Etant donnée la hauteur considérable du front de taille, l'abatage se fait en deux gradins. Jusqu'à présent le gradin supérieur seul, comprenant tous les morts-terrains, et la partie supérieure de la zone aurifère, a été attaqué. Pendant la campagne de 1897, les résultats financiers obtenus par la Cariboo Hydraulic Mining C° ont été les suivants : Or produit Recettes additionnelles. . . .
138.520 $ 6.022
Produit brut total Dépenses d'exploitation
14i.S42$ 91.311
Produit net
53.231 $
Le capital engagé dans l'entreprise étant de 500.000 $, on voit que ce produit net est à peine suffisant pour couvrir l'amortissement et l'intérêt du capital. On peut toutefois espérer que ces conditions se modifieront quand on entreprendra l'abatage du second gradin, entièrement aurifère. Après la Cariboo Hydraulic Mining C°, la Compagnie la plus importante de la région du Cariboo est la « Horsefly Hydraulic Mining C° », qui possède environ 500 hectares de terrains miniers sur la rive Ouest de la rivière Horsefly, à 8 kilomètres au Sud du lac Qùesnelle. Le gisement exploité se présente dans des conditions toutes particulières