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NOTES SUR LA COLOMBIE BRITANNIQUE

éponte absolument plane, tandis que, de l'autre, la surface de contact avec les schistes est très irrégulière. En général, une seule fente du faisceau est minéralisée, les autres étant représentées par de simples fissures au milieu des schistes ; mais fréquemment, profitant d'une fracture secondaire transversale aux fractures principales , la veine de galène saute de l'une à l'autre, présentant ainsi une forme en zigzag. C'est d'ailleurs tantôt au mur, tantôt au toit de la veine, que se trouve la face plane que nous avons signalée. 2° Mode de remplissage des filons. — La manière dont le remplissage filonien s'est fait a toujours été une des questions les plus discutées entre géologues. Tandis que les géologues de l'école française en tiennent en général, pour la théorie ascensionnelle, les Allemands et les, Américains, au contraire, sont partisans de la théorie de la sécrétion latérale. Pour les filons du Slocan, cette dernière théorie nous semble difficilement acceptable. On ne voit pas, en effet, quelles seraient les roches dont le lessivage aurait pu donner naissance aux eaux filonicnnes. Nous excluons tout d'abord les schistes; il n'existe pas en effet, à notre connaissance, de gisements sédimentaires de plomb, même à teneur infinitésimale. D'autre part, les granités sont absolument stériles. Les dykes de porphyre quartzifère qui sillonnent la région méritent un peu plus d'attention : aux points où ils coupent les filons, ceux-ci présentent souvent un enrichissement ; de plus, au voisinage du point de croisement et jusqu'à 1 mètre environ de la veine, le porphyre contient parfois de 20 à 40 onces troy (600 à 1.200 grammes) d'argent à la tonne de 2.000. livres. Mais cette teneur diminue très rapidement, quand on s'écarte davantage et devient insignifiante. D'autre part, la masse des dykes est tout à fait insuffisante pour qu'on puisse les considérer comme étant la source des filons.

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Les minerais. — Les minerais du Slocan appartiennent à trois types bien distincts : 1° la galène argentifère ; 2° les minerais d'argent à gangue siliceuse [dry ores) ; 3° des quartz aurifères; ce dernier minerai, qui forme des filons dans la partie méridionale du massif granitique, n'est pas, jusqu'à présent, l'objet d'une exploitation importante; nous ne le citons que pour mémoire. 1° La galène. — C'est le véritable minerai de Slocan. On la rencontre soit finement grenue, soit au contraire en gros cristaux cubiques, sans qu'on observe, contrairement à ce qui se passe en Franco, une différence sensible dans la teneur en argent de ces deux variétés. Si même cette différence existait, elle se trouverait être en faveur de. la galène en cubes. D'après M. Rand, l'un des principaux courtiers et propriétaires de valeurs minières de Sandon, la richesse des minerais en argent serait due à la présence de minéraux argentifères, intercalés entre les clivages de la galène. Nous ne faisons que signaler cette opinion, sans apporter à l'appui aucun fait qui vienne la corroborer. En surface, la galène se trouve accompagnée par des quantités notables de carbonate de plomb, se présentant sous la forme d'une terre ocreuse; dans certaines mines, le volume du carbonate extrait dépasse celui de la galène ; il n'en est plus de même, si, au lieu des volumes, on considère les poids ; la densité de sulfure est, en effet, bien supérieure à celle du carbonate. Accessoirement les filons contiennent de la blende ; celle-ci, le black Jack des mineurs, quoique contenant, en général, une certaine quantité d'argent, est moins riche que la galène. En outre, la plus grande difficulté qu'offre le traitement des minerais blendeux fait que les mineurs l'aiment peu. Quand la proportion de zinc contenu dans un minerai dépasse 10 p. 100, les Mnes de fusion (smelters) font aux exploitants une retenue de 50 cents par unité au-dessus de ce chiffre.