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Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)

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L'ATTELAGE AUTOMATIQUE DES VÉHICULES

rigide à l'attelage flexible du « link and pin », de le choisir parmi les coupleurs à contact vertical (vertical plane couplers) (*), de façon que les différences de hauteur des véhicules mis en présence ne pussent exercer aucun effet fâcheux sur l'attelage. C'est sur ces bases que la Commission, chargée de continuer ses études, se mit au travail; et ce n'est qu'en 1887, au Congrès de Minneapolis, que son rapport définitif fut déposé. Sa tâche n'avait pas été légère ni facile. Des centaines d'appareils avaient dû être examinés et essayés ; chacun avait été l'objet d'un rapport individuel. Et c'est seulement après ce travail considérable que les membres de la Commission avaient pu, par des éliminations méthodiques, se mettre d'accord sur le type le plus satisfaisant. Cependant ce délai de trois ans semblait excessif à bien des personnes. Les employés, par l'organe de leurs syndicats, ne cessaient de réclamer, d'une façon toujours plus pressante, une prompte solution. L'opinion publique s'était émue de leurs protestations formulées au nom de l'humanité, et commençait à accuser de lenteur et de mauvaise volonté l'Association des constructeurs. Le Gouvernement fédéral enfin qui, jusque-là, s'était tenu dans la neutralité, s'impatientait et menaçait de trancher la question par une loi, si satisfaction n'était rapidement donnée aux justes réclamations du personnel. Aussi le dépôt du rapport de la Commission fut-il accueilli partout avec une satisfaction marquée.

SUR LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS

Soumises à la discussion en 1887, puis au vote, les conclusions en furent définitivement adoptées à l'Assemblée générale de 1888. Un type de coupleur à contact vertical était officiellement choisi par l'Association des Master Car Builders, et son adoption était fortement recommandée à tous les réseaux américains. Ce type, défini par un profil et par certaines dimensions essentielles, prenait le nom de coupleur M. C. B. La Commission avait voulu adopter non pas un système créé de toutes pièces pour les besoins de la cause, mais un appareil déjà en service et ayant fait ses preuves. Aussi le contour et la forme générale du type M. C. B. étaient-ils empruntés au Janney Coupler qui, inventé depuis 1876, semblait donner en principe toute satisfaction. Mais, pour que ce type ne fût la propriété exclusive de personne, une entente était intervenue entre l'Association et les fabricants du Janney, faisant tomber pratiquement dans le domaine public les brevets relatifs à ces points particuliers. Quant aux dimensions qui étaient rendues obligatoires, c'étaient celles qu'il fallait absolument uniformes pour que les coupleurs fussent interchangeables tant au point de vue de l'accouplement qu'à celui de l'armement des wagons. A part cela, la plus grande latitude était laissée aux inventeurs pour développer et perfectionner le coupleur. III. — LA LOI DE

(*) On a donné ce nom générique aux appareils qui, étant accouplés, ne se touchent que par des surfaces cylindriques à génératrices verticales et peuvent ainsi jouer librement l'un sur l'autre dans cette direction. Les coupleurs qui ne répondent pas à cette condition sont soumis, lorsqu'on attelle deux véhicules de hauteur différente, à des efforts de flexion qui peuvent en amener la rupture.

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1893

A partir de ce moment, l'ère des premiers tâtonnements était close pour le coupleur automatique. Mais il lui restait à se faire accepter et à se répandre partout, et ce ne fut pas d'abord chose facile : il avait à vaincre l'opposi-