Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)
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L'ATTELAGE AUTOMATIQUE DES VÉHICULES
SUR LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS
Aussi, dès l'adoption du type M. C. B., vit-on surgir une multitude d'appareils qui, tout en s'y conformant, différaient les uns des autres par quelques détails. Chaque fabricant voulait avoir son système et échapper aux brevets pris par ses concurrents. L'on compte donc actuellement une centaine de variantes du coupleur M. C. B. Mais, grâce aux spécifications assez étroites qui régissent ces appareils, leurs points de différence se réduisent à peu de chose, et une seule description peut les englober tous. Le coupleur M. C. B. se compose essentiellement de deux parties : • 1° Un crochet d'attelage formé de deux pièces articulées. Ce crochet, normalement ouvert lorsque le wagon est isolé, se referme, pour l'attelage, en s'accouplant avec un crochet semblable appartenant au second véhicule ; 2° Un système de verrouillage dont le but est de fixer invariablement les deux pièces du crochet et d'empêcher celui-ci de se rouvrir. Nous étudierons successivement ces deux parties.
de sa section droite. Au point de vue géométrique, le coupleur sera ainsi entièrement défini.
I. —
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Conditions d'établissement du profil. — Tous les coupleurs doivent être interchangeables : c'est là le but même de la réglementation de ces appareils par l'Association des M. C. B. Il est donc nécessaire que tous aient le même profil. De plus, ce profil devra satisfaire à des conditions multiples. 1° Il doit pouvoir s'assembler avec un profil identique, ce qui exige qu'il soit, sauf le jeu nécessaire, symétrique par rapport à l'un de ses points pris pour centre. 2° Le jeu doit être suffisant pour que les coupleurs puissent tourner l'un par rapport à l'autre dans les courbes.
CROCHET D'ATTELAGE.
Si l'on considère cet organe dans sa position d'accouplement, ses deux parties étant fixées invariablement par le système de verrouillage, on pourra le supposer formé d'une seule pièce. De cette pièce, nous étudierons tout d'abord la partie essentielle : celle qui vient en contact avec le second coupleur. Enfin, ce contact se produisant, comme nous l'avons vu, suivant une surface cylindrique à génératrices verticales (*), on pourra substituer à cette surface le profil (*) C'est la définition même des coupleurs à contact vertical.
Fie. 1 (*).
Il est évident, en effet, que, si les deux appareils s'emboîtaient exactement, ils formeraient un ensemble rigide, qui, dans les courbes, serait soumis à des efforts de flexion pouvant en amener la rupture. (,*) Les cotes portées sur la fiq. 1 sont exprimées en pouces.