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Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)

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L'ATTELAGE

AUTOMATIQUE DES

VÉHICULES

Pour le désaccouplement, c'est encore en soulevant la clé, au moyen d'une chaîne, que l'on ouvre le loquet. 3° Systèmes à loquet et ressort. — Enfin, dans la dernière des trois catégories que nous avons établies, le verrouillage est effectué au moyen d'un loquet (à axe horizontal ou vertical) qu'un ressort ramène en position, lorsqu'il a été déplacé par le passage de la queue de la griffe. La manoeuvre de dételage se fait par l'intermédiaire d'une chaîne attachée à une manivelle montée sur l'axe même du loquet. Ce dernier mode de fermeture est, en principe, inférieur aux précédents. Le ressort, toujours sujet à se briser ou à se déformer, y introduit en effet un fâcheux élément de fragilité, que ne présentent pas les autres systèmes. Cependant, du moins en ce qui concerne le matériel américain, on a trouvé les coupleurs à ressorts plus commodes pour les voitures à voyageurs. Étant donné l'existence des vestibules établissant l'intercirculation, il serait difficile, en effet, faute de place, de soulever la clé d'un coupleur placé nécessairement sous la plate-forme du wagon ; tandis qu'au moyen d'une série de leviers, on peut, de cette plate-forme même, manœuvrer la manivelle du loquet, située généralement au-dessous du coupleur. D'ailleurs le matériel à voyageurs pouvant être l'objet d'un entretien soigné, d'une surveillance active, et n'étant pas soumis, .en général, à un traitement très violent, l'inconvénient que nous avons signalé s'atténue. Pour le matériel à marchandises, au contraire, les coupleurs sans ressorts sont bien préférables. Aussi un grand nombre de fabricants font-ils simultanément les deux types. Sécurité du verrouillage. — Une fois fermé, le système de verrouillage ne doit pas pouvoir se rouvrir spontanément et sans l'intervention de la main d'un homme.

SUR LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS

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Ace point de vue, les différentes catégories dont nous venons de parler présentent des qualités très inégales. Les efforts sous l'influence desquels peut se produire cette réouverture sont les chocs qui se produisent pendant la marche, et les réactions des diverses pièces du coupleur. Or ces efforts s'exercent particulièrement dans des directions horizontales, comme provenant soit de l'inertie des véhicules, soit du mouvement de lacet, etc. Il en résulte qu'ils agiront beaucoup plus facilement sur la pièce qui constitue le verrou, si celle-ci peut se déplacer horizontalement. Cette pièce doit donc, de préférence, être mobile dans une direction verticale. Ce doit être pour cela soit une clé, soit un loquet tournant autour d'un axe horizontal et placé au même niveau que cet axe(*). Dans ce cas, les efforts dont nous venons de parler, ne pouvant déplacer le verrou, tendront à le briser. La première garantie de sécurité à exiger de cette pièce est donc une grande solidité et, par conséquent, une construction simple, sans parties délicates ou compliquées. C'est là une qualité que possèdent en particulier les coupleurs à clé, du moins dans leur forme primitive. Mais, bien que moins violents et moins fréquents que, les autres, les efforts verticaux peuvent aussi se produire, de sorte que même les appareils à verrouillage vertical ne sont pas à l'abri des ouvertures fortuites. Voyons donc comment ces accidents se produisent, et quels sont les moyens d'y parer. L'expérience a montré que les coupleurs pouvaient s'ouvrir en route de deux façons très différentes. (*) On remarquera cependant que la plupart des coupleurs adaptés aux voitures de voyageurs sont munis de loquets à axe vertical. Cela tient, comme nous l'avons expliqué plus haut, à ce que cette disposition est, dans ce cas, beaucoup plus commode pour la manœuvre.