Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)

SÛR LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS

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L'ATTELAGE AUTOMATIQUE DES VÉHICULES

FRANCE

ÉTATS-UNIS

ANNÉES

1892-1893 1896-1897

Tous Accidents Rapport mortels accidents dus à pour 100 l'attelage mortels

433 214

2.727 1.093

15,9 12,6

ANNÉES

1885 (*) 1897

Tous Accidents Rapport mortels accidents dus à pour 100 l'attelage mortels

26 34

186 248

13,9 13,7

(*) Résultats empruntés à un relevé effectué par M. l'Inspecteur Général des Mines Vicaire, qui a bien voulu nous les communiquer.

D'après ce tableau, le nouvel attelage américain non seulement réaliserait, comme nous l'avons dit, un progrès marqué sur l'ancien, mais dépasserait même légèrement en sécurité le système européen. Si l'on se rappelle que les vieux attelages sont encore largement représentés sur les chemins de fer des ÉtatsUnis, et que, par conséquent, les nouveaux appareils ne fonctionnent pas encore dans les conditions les plus favorables, l'on conviendra avec nous qu'il y a là, à défaut d'un résultat bien précis, une indication qui est loin d'être négligeable. IV.

—

CONCLUSION.

Dans l'étude que nous venons de faire, à divers points de vue, des résultats obtenus aux États-Unis par l'introduction de l'attelage automatique, il ne faut pas oublier que nous n'avons pu envisager, si avancée que soit actuellement la transformation du matériel, qu'une période de transition. On ne pourra porter de jugement absolu et définitif sur les nouveaux appareils que lorsque, ayant été adoptés partout, ils entreront véritablement dans une période de fonctionnement normal,

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Cette réserve faite, on peut résumer comme il suit les conclusions auxquelles nous avons été amené. 1° Le coupleur M. C. B s'est trouvé finalement moins coûteux qu'on n'aurait pu le croire tout d'abord, la diminution des frais d'entretien ayant compensé en partie l'augmentation des dépenses de premier établissement ; 2° Dans l'état de choses actuel, l'attelage automatique ne présente pas, comme sécurité ni commodité de fonctionnement, d'avantages bien marqués sur l'ancien système ; 3° Par contre, au point de vue de la sécurité du personnel, l'influence de cette réforme s'est fait sentir, d'une façon très heureuse, par une notable diminution des accidents d'employés de chemins de fer. Toutefois ces accidents restent encore, en fait, plus fréquents que sur les réseaux européens. Si Tonne doit donc nullement considérer comme ayant abouti à un échec la tentative si honorable faite par les États-Unis pour perfectionner leur matériel de chemins de fer, le succès n'en a pas, du moins, été aussi complet qu'on l'espérait. Quant aux causes auxquelles doit être attribué ce résultat, nous avons montré qu'il faut les chercher moins dans le principe même de l'appareil, qui parait satisfaisant, que dans les mauvaises conditions qui ont entouré son apparition, et en particulier dans ce qu'on pourrait appeler l'émiettement du coupleur M. C. B en un trop grand nombre de variantes. Quels enseignements les ingénieurs étrangers peuventils donc retirer de cette expérience ? D'abord qu'il serait prématuré, dans l'état actuel des choses, de vouloir transplanter tel quel, de ce côté-ci de l'Atlantique, un système qui, aux États-Unis, en est encore partiellement à la période des tâtonnements. Ceci ne signifie aucunement que l'on doive en Europe