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ANALYSE MÉCANIQUE DES SOLS SOUS-MARINS

Tamisage.

La première idée qui se présente à l'esprit, quand on a affaire à une masse composée de grains, consiste à mesurer le diamètre de ces grains et, au cas où ceux-ci seraient de grosseurs variées, à évaluer les proportions des grains de chaque grosseur. Pour cela, on effectue d'abord un tamisage. Les tamis sont des instruments que le commerce fournit d'une façon courante; leur numéro les rend partout comparables. Le numéro d'un tamis est le nombre des mailles contenues sur une longueur de 1 pouce = 27 millimètres. On le mesure commodément avec un compte-fils, plaque métallique percée d'un trou carré de 1/10 de pouce de côté, munie d'une loupe permettant de compter le nombre de mailles interceptées. On multiplie par 10 le nombre trouvé. Les plus gros tamis sont en fils de fer, les moyens en fils de laiton, les plus fins, destinés au blutage des farines, en tissu de soie. Pour les nombreuses opérations auxquelles je me suis livré, il m'a semblé, commode de monter les tamis en tissu de soie sur des manchons de verre faciles à nettoyer. On prend des verres à becs de gaz, ayant un diamètre d'environ 45 millimètres, et on les coupe sur des hauteurs de 60 à 70 millimètres. Le bord en est rodé. On tend le tissu sur l'ouverture et on le serre fortement avec un fil ciré. On recouvre ensuite d'une bande de caoutchouc continue et l'on inscrit au diamant le numéro du tamis vérifié au compte-fils ou au microscope. Un bouchon ajusté ferme l'ouverture pendant l'emploi et, afin d'éviter toute confusion, il porte lui aussi le numéro du tamis. Pour le tamis le plus fin, le n° 200, on prend un

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carré de tissu ayant environ 180 millimètres de côté ; on le borde d'un ruban de fil replié le long duquel on perce des oeillets au nombre de douze. Ceux-ci s'introduisent dans des pointes plantées dans un petit cadre en bois, carré, de 100 millimètres de côté, et que deux bras plus longs permettent de poser sur une capsule de porcelaine. Les bords du filtre sont tenus en place par une ficelle fine tournée autour de chaque pointe. On installe sur une large capsule à fond plat, on verse le dépôt préalablement mis en bouillie dans l'eau dans la poche ainsi formée, et on lave à grande eau jusqu'à clarification complète en malaxant même extérieurement avec les doigts, afin de faire sortir les sédiments les plus fins. Les mailles du tissu de soie, quel que soit leur numéro, se resserrent par le mouillage et d'une manière irrégulière. C'est pourquoi tous les tamisages seront effectués à sec et, dans une analyse quantitative, après avoir isolé et. séché les grains ayant franchi le 200 mouillé, on y joindra les grains ayant franchi à sec le même tamis 200. Les tamis de toile métallique se montent sur un cercle en bois. Pour plus de commodité, on s'arrange de façon à ce qu'ils s'emboîtent les uns dans les autres, le plus intérieur servant à contenir les tamis en verre, rangés les uns à côté des autres, comme dans une boîte. Si les grains à séparer étaient sphériques, tout grain dont le diamètre dépasserait le côté du carré de la maille serait arrêté et tous les grains, à peu de chose près, auraient le même volume indiqué justement par le côté delà maille. Il n'en est pas ainsi, en réalité. Tandis que les grains minéraux sont, pour la plupart, plus ou moins globuleux, surtout ceux à structure compacte, comme le quartz et surtout le silex, il en est d'autres, comme le mica, qui sont plats et minces, et d'antres, spécialement parmi les plus fins, qui sont, au contraire, allongés en aiguilles. Ils sont constitués par de petits cristaux déta-