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et lévigation par courants ascendants, nous sommes fondés à admettre les points suivants: 9° Le tamisage donne une première classification des grains très commode à exécuter et très suffisamment précise, surtout pour des grains sableux arrondis, tels qu'on les rencontre le plus souvent dans la nature, et assez gros, c'est-à-dire arrêtés par le tamis 100. 10° La chute libre à travers l'eau ne permet pas un triage meilleur des grains arrêtés par le tamis 100. Au point de vue pratique, le procédé n'est pas à conseiller. En effet, en mettant un mélange de grains différents en suspension dans l'eau et en recueillant tout ce qui tombe au fond après des temps déterminés, comme les grains sont étagés sur toute la hauteur du récipient, vase ou tube, ceux situés en bas ont un très court parcours à effectuer, tandis que les autres, partant de la surface, en ont un très grand. Il en résulte que, à quelque moment qu'on arrête l'opération en décantant ce qui se trouve à un certain niveau, on a toujours un mélange hétérogène des grains ayant franchi rapidement un long parcours avec les grains ayant descendu lentement d'une faible hauteur et qui parviennent ensemble au même niveau. il 0 Pour les très petits grains irréguliers ayant traversé le tamis 200, la délicatesse du triage par l'appareil trieur en courant ascendant est illimitée avec des vitesses très faibles. J'ai isolé, parmi les échantillons de quartz ayant franchi 200, sept ou huit catégories de grains différant entre eux d'une façon véritablement insensible, quand on les examine isolément sous le microscope, mais qu'on distingue cependant par une notable variété d'aspect lorsque ces grains sont en massé. Pour chacune de ces catégories, l'égalité de vitesse d'entraînement, correspondant à un même degré d'irrégularité de forme, est une caractéristique spéciale qu'aucune autre ne peut égaler et à laquelle aucune autre ne peut même se comparer. En

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d'autres termes, pour un même minéral, rien n'est plus facile que d'en classer les grains par degrés d'irrégularité de forme et avec telle précision qu'on le voudra, quoique, en raison même de sa délicatesse extrême, cette classification ne peut se rapporter d'une façon précise à aucun autre caractère. Malheureusement il n'est pas possible de séparer complètement l'argile amorphe des grains les plus fins, qui restent presque indéfiniment en suspension, même dans l'eau en repos complet et, d'autre part, il n'est pas plus possible, à cause de l'irrégularité de forme de ces grains, de fixer, sinon d'une façon très insuffisante, le diamètre moyen des grains entraînés par un courant de vitesse déterminée. En revanche, étant donné un fond marin, on pourra synthétiquement, soit par courant ascendant, si les grains . en sont fins, soit par chute libre si les grains sont plus gros, savoir exactement la vitesse du courant qui les a transportés à la place où on les a recueillis. Si l'on ne veut pas faire une expérience spéciale, il faudra en considérer uniquement les grains arrondis et, en se reportant à la courbe donnant la vitesse de chute des grains parfaitement sphériques, on obtiendra une notion approchée de la vitesse maxima du courant qui les a entraînés, tout en étant incapable de les supporter, puisqu'ils ne sont pas anguleux. Application à la géologie historique.

L'état arrondi ou anguleux des grains sableux, qui sedistingue immédiatement à l'œil nu ou au microscope, offre un intérêt considérable pour l'étude d'un fond. Si le grain est anguleux, il est évident que les courants qui l'ont amené dans l'endroit où on l'a récolté ont été suffi-