Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)

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ÉTUDES SUR LES BASSINS IIOUILLEKS

aaissables; mais les subdivisions même, en sous-étages ou on zones, se sont retrouvées, avec une grande constance, au moins pour los couches les plus répandues, celles du Westphalien ; on y a reconnu, de l'Angleterre à la Silésie, les mômes dores, se succédant dans le même ordre et avec les mémos caractères. Il faut pourtant s'entendre : ces caractères n'ont pas toujours la netteté et la précision auxquelles nous habitue l'étude des faunes successives. La durée des espèces, autant (pie nous savons les définir, est le plus souvent très longue; il n'y a, pour ainsi dire, pas d'espèces caractéristiques, et il est très rare qu'une espèce isolée permette une conclusion. Ce sont les groupements et les associations qui seuls prennent une valeur définitive ; il no suffit plus d*e déterminer, il faut interpréter. C'est là sans doute une raison de plus pour admirer la perspicacité de M. Grând'Eury, qui, après avoir créé la méthode, n'a pas craint do l'appliquer immédiatement à tous los bassins houillers d'Europe et de leur attribuer à tous, d'après des données souvent incomplètes, un âge précis et déterminé, que "les découvertes ultérieures ont bien rarement modifié. Mais plus une méthode demande de perspicacité, plus aussi elle laisse subsister de méfiance pour chacune de ses applications. S'il faut déjà être très habile pour tirer parti d'une liste de plantes, c'est la preuve que les conclusions qu'elles comportent gardent toujours quelque incertitude, et cela est surtout vrai pour les couches stéphaniennes, dont, les subdivisions n'ont pu jusqu'ici être vérifiées on autant de régions que celles des couches westphaliennës. Du moment qu'il faut se guider sur les associations et sur l'absence de certaines espèces, qui dira la part que les conditions géographiques (altitude, climat, exposition) ont pu avoir dans ces associations, ii côté de celle qui revient seulement à l'âge relatif ? Deux flores distinctes ont pu coexister, comme cela a lieu de

IÎASSIN MOUILLER DU GARD

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nos jours, et, à cause de la lente variation de beaucoup do types, deux flores semblables peuvent n'être pas contemporaines. S'il en est ainsi, on ne peut espérer la certitude (pie de longs tâtonnements, et il faut toujours s'attendre à ce que quelque cas particulier vienne contredire los règles établies. On peut répondre à ces objections ; mais elles suffisent à expliquer comment, malgré l'ancienne victoire de PetitCœur et tant do succès qui l'ont suivie, les plantes fossiles n'ont pas encore cause tout à fait gagnée. Rien ne le montre mieux que l'exemple du bassin du Gard. On y trouve quatre systèmes do couches, Bessèges, Rochebelle (Rochebelle, Cendras etFontanes), Sainte-Barbe, Molières, que les plantes classeraient au même niveau. Or les deux derniers sont. superposés à des couches dont la flore paraît plus réconte. Pour Sainte-Barbe, on sait depuis longtemps que la superposition est le résultat d'une faille ; il suffit donc de supposer cette faille inverse pour expliquer la prétendue anomalie. Mais, pour Molières, aucun accident n'est visible. S'il s'était agi d'Ammonites et non de Fougères, personne n'aurait hésité, sur la foi de la faune, à admettre comme nécessaire l'existence de cet accident inaperçu. Pour Molières, malgré l'exemple voisin de Sainte-Barbe, on n'y a même pas songé, et le seul résultat du désaccord apparent a été d'ébranler, dans l'esprit de la plupart des exploitants, le crédit de la paléontologie végétale. Une étude attentive du bassin m'a montré que l'accident, qui, paléontologiquement, semble nécessaire, est au moins très probable au point de vue stratigraphique. Loin de se contredire, les deux méthodes s'appuieraient donc, et même, si Ton ne veut ii aucune d'elles accorder, dans le cas actuel, une confiance absolue, la probabilité de la conclusion, obtenue par deux voies indépendantes, se trouve singulièrement accrue.