Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)

BASSIN HOUILLER DU GARD

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ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS

Dans l'exposé qui va suivre, je m'appuierai constamment, en outre de mes observations personnelles, sur les données contenues dans l'ouvrage de M. Grand'Eury (*), sans craindre de mult iplier les emprunts et les citations("). Qu'on admette ou non les modifications de détail et d'interprétation que j'ai été amené à proposer, cet ouvrage, malheureusement tiré à un petit nombre d'exemplaires, reste la base solide et nécessaire de toute étude sur le bassin. Description générale. — Le bassin houiller du Gard borde en discordance les micaschistes des Cévennes, au sud-est du Plateau Central (Pl. IX, fig. 1). La limite des deux terrains n'est pas une ligne droite; orientée d'abord du nord au sud, dans la région . de Bessèges, elle se retourne vers le nord, en entourant un promontoire cristallin, la montagne du Kouvergue, et dessine ainsi un vaste golfe, qui correspond au bassin do la Grand'Combe; puis elle redescend vers le sud jusqu'à Alais, et tourne brusquement à l'ouest, dans la direction du Vigan. Les couches du terrain houiller suivent partout la direction de la bordure; dans leur ensemble, elles s'enfoncent vers l'est et disparaissent plus ou moins vite sous le manteau discordant dos terrains secondaire;». Au sud de la Grand'Combe, le Trias et le Jurassique s'avancent vers l'ouest, jusqu'à toucher les micaschistes ; les affleurements houillers sont ainsi réduits : 1" à une large bande, qui, sur une largeur maxima de 15 kilomètres, fortement rétrécie vers le sud, longe le pied est du Rouvergue ; c'est la bande de Bessèges, avec le petit golfe de Crouzoule qui, au sud de Bessèges, en (*) Géologie et Paléontologie du bassin houiller du Gard, par M. GU.\NI>' Saint-Etienne, 1890. (**) Toutes les indications de page (p. 54 ou autres) intercalées dans le texte se rapportent à l'ouvrage de M. Grand'Eury.

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face du Martinet, échancre le promontoire du Rouvergue; 2° à une large surface en forme de demi-ellipse qui, au nord de la Grand'Combe, mesure environ 8 kilomètres de longueur et 5 de largeur : c'est le bassin de la Grand' Combe. Entre ces deux parties distinctes, le Rouvergue ne constitue pas pourtant une séparation absolue; un mince liseré houiller entoure toute la pointe du promontoire et établit une liaison. De même, au sud de la Grand'Combe, quelques lambeaux (la Favède, Malataverne, Rouquet, Clémentine) apparaissent, entre le Jurassique et les micaschistes et jalonnent jusqu'à Alais le bord du bassin houiller. Enfin les bombements et accidents divers qui ont affecté les couches mit fait réapparaître le Houiller dans quatre îlots, isolés au milieu des terrains secondaires (Molières, SaintJean-de-Valériscle, Mas Dieu et Rochebelle), et dessinant dans leur ensemble une ligne un peu courbe, grossièrement dirigée du nord-ouest au sud-est et concave vers l'est. Au-delà de cette ligne, un plongement très rapide, avec chutes brusques et répétées, entraîne, le Jurassique, et avec lui le Houiller, à une grande profondeur sous le bassin tertiaire d'Alais. Bande de Bessèges. — Dans la bande de Bessèges, la composition moyenne du terrain houiller est la suivante : 1° A la base, une brèche ii gros éléments anguleux de micaschistes, d'épaisseur très irrégulière, atteignant 100 mètres vers le nord ; elle est surmontée, dans la vallée de la Gagnières et au nord, par une zone, de nodules ferrugineux ; 2° Étage ou système du Feljas (150 mètres), dans des roches micacées, avec une couche de i m ,30 à Bessèges, s épaississant et devenant plus riche au nord, oii il contient jusqu'à 7 mètres de charbon ; 3° Horizon de la couche Sans-Nom, une des plus cons-