Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)

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lîASSIN HOUILLER DU GARD

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ETUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS

Robiac, qui reprend vers Pierremorte sa direction nordsud, du côté de Saint-Paul-le-Jeune. Une seconde faille transversale, plus marquée encore, est celle qui limite au nord les affleurements houillers ; elle est connue sous le nom de faille de Banne ou do la Bannelle ; c'est une cassure nette, en apparence presque verticale, qui a descendu les différents étages jurassiques au niveau du terrain houiller. Elle présente plusieurs particularités : d'abord les assises de l'Oxfordien sont entraînées au contact dans un sens inverse de celui qu'on pourrait prévoir (Grand'Eury, croquis n° 9, p. 21) ; de plus, elle semble se prolonger à l'ouest, entre les micaschistes et le terrain houiller, par une faille à rejet opposé : « une arête do micaschistes avance, suivant la susdite faille, entre les calcaires et le terrain houiller », comme s'il y avait eu, avant le dépôt du Trias, un mouvement en sens inverse de celui qui s'est produit depuis. Enfin la faille de la Bannelle est encore singulière par la. rapidité avec laquelle, malgré sa grande amplitude, elle s 'atténue et' disparaît au sud-est. M. Cayeux a relevé avec beaucoup de soin cotte partie, et il a montré qu'au sud do Banne les dernières traces de la faille s'observent près des Asselas, on face du point où semble se terminer la faille de Robiac. Il devient ainsi assez probable (pie les deux failles forment un seul et même accident (*). Or nous savons que la faille de Robiac était, malgré les apparences, une faille remontante dans le terrain houiller, en sens inverse de celui où elle a rejoué après le Trias. L'arête de micaschistes de Pigère, signalée plus haut, montre que probablement la faille de Banne présente aussi ce double caractère, ayant abaissé le terrain (*) Sur la minute de la feuille d' Alais, non encore publiée, M. Fabre a même relié les deux failles par un trait continu.

houiller après le Trias, suivant la ligne même où elle l'avait d'abord relevé. C'est tfne analogie qui confirme le raccordement présumé. On est amené ainsi à cette conclusion intéressante : que la faille de' Robiac, sinueuse en affleurement par suite de sa faible inclinaison primitive, vient passer à Banne et s'y contourne vers la Pigère, et qu'elle continue suivant ce parcours à juxtaposer les deux branches anciennement superposées au-dessous de la surface do charriage. Postérieurement à sa formation, la région de Sàllefermottse et de Mazel aurait été surélevée par un pli transversal; il on est résulté, dans toutes les lignes d'affleurement, et. on particulier dans celle de la faille, la formation do grandes courbes concaves vers l'ouest; suivanl la retombée nord de ce pli transverse, les couches ont glissé; en empruntant justement l'ancienne surface de faille. S'il en était ainsi, los affleurements dos couches de houille sous les calcaires seraient rejelés. non pas, comme on le croit (Grand'Eury, p. 133), à l'est de leurs affleurements connus au sud, mais au contraire à l'ouest de ces affleurements; ce n'est pas du côté des Avelas, mais du côté de Pigère et du vallat du Granzon qu'il faudrait rechercher le prolongement possible des couches de Mazel. Il est intéressant de constater que ces discussions relatives au rôle, aux rapports ou k la continuité des différents accidents, conduisent toutes, avec plus ou moins de probabilité, à la même conclusion, de failles, primitivement peu inclinées, mais postérieurement plissées, et qu'elles confirment ainsi l'interprétation donnée plus haut de la nature des principaux accidents de Bessèges. Un troisième groupe de failles transversales se trouve plus au sud, à la hauteur du petit golfe de Crouzoule, dont il a déjà été question, et enserre la vallée de l'Auzonnet avec le lambeau de Saint-Jean-de-Valériscle. Trois de ces failles, l'accident de Couze, le rejet de Fon-