Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)

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ÉTUDES

SUR

LES

BASSINS

HOUILLERS

tanieu et celui du Pucch vert, n'affectent que le terrain houiller; elles semblent converger à l'ouest, du côté do Saint-Florent, et rabaissent toutes trois les couches au sud. Une quatrième faille semble plus importante, c'est celle des Kibots, qui affecte aussi le Trias et semble aussi rabaisser les couches au sud, quoique la nature et l'importance du rejet ne soient pas connues dans le lorrain houiller. C'est cette dernière qui, en se prolongeant à l'ouest, et jalonnée dans les micaschistes par un filon de baryte, va former le bord occidental du golfe de Crouzoule, tandis qu'une de ses ramifications en formerait le bord méridional. Mais il est bien remarquable que là le rejet se trouve en . sens inverse, avec abaissement au nord, et que nous retrouvions ainsi, en passant des terrains secondaires aux terrains anciens, la même interversion qui a été signalée près de Pigère pour la faille de Banne. 11 serait, il est vrai, possible que la faille fût une faille à bascule, avec rejet en sens inverse à ses deux extrémités et point mort dans l'intervalle; mais il semble au moins aussi vraisemblable, après tous les exemples précédents, qu'il y a là encore une faille ancienne, qui a rejoué en sens contraire après le Trias. Mais là le terrain houiller étant complètement inexploré sous les calcaires au sud de la faille, il est difficile de discuter les conséquences. Il est pourtant intéressant de remarquer que la faille de Fontanieu est, elle aussi, accompagnée d'une faille triasique, qui a produit son rejet en sens contraire; mais là les doux failles, au lieu de coïncider, se suivent à faible distance l'une de l'autre. Il existe dans le terrain houiller « un soulèvement de 250 mètres, presque immédiatement suivi d'une faille inverse également import ante, constatée par les travaux de mines de pyrite (*) ». La faflle desRibots, avant d'entier dans les micaschistes, (*) GHANU'ECRY,

p. 36.

BASSIN

HOUILLER

DU

GARD

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sépare deux affleurements de terrain houiller dont les rapport s sont assez obscurs. Au nord, du côté du Martinet, un premier affleurement des couches Sans-Nom, avec Nevropteris flexuosa, suit lo bord des micaschistes, avec les grès caractéristiques de l'étage. Puis vient la butte du Gournier, où également, dans des grès de même nature, affleurent jusqu'à six couches de houille, où M. Grand'Eury (p. 172) dit avoir encore reconnu la flore de l'horizon de Sans-Nom. L'exploitation a montré que ces couches étaient très plissées et repliées sur elles-mêmes ; il semble donc évident qu'il y a un accident important à l'ouest de la butte du Gournier. Au sud de la faille, au contraire, on ne trouve rien de semblable; la série semble normale et régulière ; au-dessus de la brèche de base, une petite côuche d'un charbon terre-boule, qu'on assimile à la Couche Pierrebnme, la plus inférieure du système du Feljas, puis (le reste du système du Feljas faisant défaut) la couche Sans-Nom, puis, au-dessus do cette dernière, la couche du Pin, base du système équivalent à Bessèges, que nous verrons s'étendre tout autour de la pointe du Rouvergue. Nous verrons que, selon toute probabilité, la régularité de cette succession n'est qu'apparente, et que des deux côtés de la faille des Ribots, et dévié par elle, passe un grand accident, correspondant à la surface principale de charriage. C'est cet accident qui expliquerait la disparition on ce point des couches du Feljas, encore développées dans le golfe de Crouzoule. Couches du bord méridional du Rouvergue. — Système de Sainte-Barbe. Le système de couches, dont nous venons de voir la base s'étendre tout le long du bord oriental de la pointe du Rouvergue, à partir de la faille des Ribots, contourne ce promontoire, sur lequel il se moulait en forme de voûte, et se retrouve à l'ouest avec tout son développement dans la montagne Sainte-Barbe. A la base, la couche

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