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ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS

On voit que c'est lit le régime des couches peu nombreuses et puissantes, tel qu'il est ordinaire dans le Plateau Central, régime tout opposé à celui qui prévaut à l'est, du côté do Molières, quand on s'éloigne du Rouvergue. Tout raccordement direct et toute comparaison de détail entre les systèmes de la Grand'Combe et ceux do l'est est impossible. Les rapports de gisement ont même, comme on sait, laissé longtemps dans l'incertitude l'âge relatif de Grand'Baume et de Sainte-Barbe, qui sont juxtaposées par faille. C'est par la flore qu'on a pu d'ahord établir la postériorité de Grand'Baume, La flore, dans le système de la Grand'Combe, est caractérisée par un mélange d'espèces inférieures et d'espèces supérieures, ainsi que par l'absence à la fois des formes les plus anciennes et des formes les plus récentes. On y trouve notamment : Pecopteri* cgathea, Pec. imita, Pec. Platoni, Alethopteri.s Gra/idini, A. aquilina, Odontopteris reichiana, Od. obtusa Weiss, Sphenophyllum Schïotheitni, Sph. oblongifoliitm, Sigillaria Candollei, Sig. lepidodendrifo/ia, et d'abondants Cordaïtes, Cord. borassifolitts, Cord. lingiilatus, Poacordaites iinearis. Cette flore a les mêmes caractères généraux que celle de Gagnières, mais ne lui est pas identique. M ^Grand'Eury, qui n'hésite pas à les assimiler, attribue avec doute une part des différences à l'indépendance des deux bassins de dépôt (*); « formés d'un côté de détritus micacés, et de l'autre de détritus granitiques, provenant de régions différentes, ils (les deux systèmes) ne contiennent pas naturellement la même flore. Peut-être même que les couches de houille de Gagnières sont plus anciennes que celles de la Grand'Combe, et ce qui tendrait à le prouver, c'est qu'elles ont plus d'espèces communes avec l'étage inférieur de Bessèges, et que, dans les couches supérieures de (*) Page 180.

BASSIN HOU1LLER DU GARD

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Gagnières, les fossiles deviennent, en plus grand nombre, les mêmes qu'à la Grand'Combe. » La flore de Champclauson est nettement plus récente : elle est caractérisée par une série d'espèces supérieures, Pecopteris cyathea, Pec. hemitclioides, Callipleridium aigas, Dictyopteris Schùtzei, Tœniopteris jejunata, Sphenophyllun\ longifolium, Sigillaria Brardi et Sig. spinidosa, ainsi que parla disparition des espèces anciennes, notamment des Sigillaires il côtes. Enfin, dans les couches les plus élevées, à la Vernarède, les Cordaïtes diminuent, les Sigillaires disparaissent; la flore tend à devenir semblable à celle des couches supérieures du système de Saint-Étienne. Plus haut, au mont Chatenet, la série charbonneuse est couronnée par une puissante assise de poudingues, qui forme l'assise la plus élevée du terrain houiller du Gard ; on n'y a pas trouvé de fossiles'. La comparaison avec le bassin de Saint-Etienne donne une confirmation précieuse de l'ordre des divisions établies : la flore de Bessèges, de Sainte-Barbe et de Molières correspond à celle de Rive-de-Gier ; celle de Gagnières et de la Grand'Combe correspond aux couches inférieures du système de Saint-Étienne, et celle de Champclauson, aux couches supérieures du même système. Ces conclusions, en ce qui concerne les rapports de la Grand'Baume et de Sainte-Barbe, sont-elles contredites par les données stratigraphiques assez incomplètes que l'on possède? On l'a souvent prétendu; pour ma part, je ne le crois pas. L'étude attentive de la faille du col Malport us m'a même mené ii un résultat tout contraire ; je vais essayer de montrer que, sans recourir à la flore, on peut établir avec une certitude presque complète la postériorité de Grand'Baume à Sainte-Barbe. Paille du col Malpertus. — Tout le long du vallon de la Grand'Combe, orienté N. N. E., la couche Grand'Baume