Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1900, série 9, volume 17)

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ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS

le puits n'a rencontré que le système des couches situées au nord-ouest de la faille, sans trouver trace, du système qui est au sud-est de la faille. Il faut donc que la faille ne passe pas entre les Ouïes et Ricard, et par conséquent qu'elle se détourne parallèlement à la vallée du Gardon, en restant même sur la rive gauche. M. Grand'Eury avait déjà remarqué qu'aucune trace de l'accident n'étant visible, dans la bordure du terrain cristallin, du côté de la Croix-des-Vents , l'accident ne devait pas se continuer en ligne droite. « Des raisons de parallélisme seules, ajouta-t-il, pourraient faire supposer qu'il descend la vallée du Gardon (*). » Cet t e conclusion qui, sans les données du puits des Ouïes, aurait été une véritable divination, est maintenant pleinement assurée : la faille du col Malpertus se détourne pour passer au nord des Ouïes; quel que soit son trajet précis, elle revient donc sur elle-même comme elle fait à l'Affenadou, à son extrémité nord-est. Elle entoure donc, au sud-ouest comme au nord-est, une pointe de terrains plus anciens isolée au milieu de terrains plus récents ; et si, au sud-ouest, on ne peut vérifier que d'un côté qu'elle s'enfonce sous les terrains plus anciens, on doit admettre la même allure sur tout son pourtour, non seulement par analogie, mais aussi parce que c'est une conséquence naturelle et presque "nécessaire de la forme de son affleurement. Couches du Pradel. — Il y a une dernière confirmation à rechercher. Si le bassin de la Grand'Combe a réellement formé un bassin de dépôt séparé, qui n'a été envahi par les eaux houillères qu'après le dépôt de l'étage stérile de Bessèges, on ne doit trouver dans ce bassin de représentants de l'étage inférieur qu'au-dessus de la (*) Page 29.

BASSIN HOUILLER DU GARD

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surface de charriage: Or nous avons déjà vu que le Rouvergue était bordé à l'ouest par des couches qui s'enfoncent sous cotte surface ; ces couches, désignées sous le nom de couches du Pradel, sont rapportées par M. Grand'Eury au système du Feljas, c'est-à-dire au système inférieur de l'étage de Bessèges. Il y aurait donc là une contradiction, qui pourrait ne pas sembler rédhibitoire, mais dont l'explication pourtant ne laisserait pas d'être difficile. M. Grand'Eury est très affirmant' : « Les couches du Pradel et de Broussous, dit-il (p. 170), ont les roches et les fossiles de celles du Feljas, et sans doute que, dans l'origine, elles se rejoignaient par-dessus le Rouvergue; au fond du golfe du Crouzoule, en effet, on reconnaît exactement les dépôts du Mas de Curé; un lambeau isolé de ces couches a, du reste, été conservé au pont du Feljas, pincé entre le micaschiste et un filon de quartz juxtaposé à la barytine. » Il est certain que les roches quàrtzo-micacéés du Pradel ressemblent beaucoup à celles de Crouzoule ; mais ce n'est pas lit un argument qui me paraisse avoir une très grande valeur; quant à l'identité des fossiles, elle ne ressort pas avec évidence des listes qu'on peut établir à l'aide des indications de localités données par M. Grand'Eury, à la suite des descriptions d'espèces ; elle est môme contredite par les empreintes que M. Bouquet a bien voulu recueiUirsur ma demande, et que M. Zeiller a déterminées. J'ai relevé dans l'ouvrage de M. Grand'Eury la liste suivante d'espèces se retrouvant à la Grand'Combe : A un ularia tongifolia, Sphen ophyllmn Schlotheirni, Sphe%optèris cfuerophylloides, Pecopteris Plucheneti, P. dentata, P. arborescens', P. candolleana, Odontopteris reichiana, Cordai /es tenuistriatus ; en outre, un certain nombre d'espèces, qui ne sont pas citées à la Grand' Combe, sont communes avec Gagnières ou avec des